
Festivals. Juan et Nice prêts à faire la java !
- Par Jean-Michel Chevalier --
- le 9 juillet 2025
Sans attendre le mois d’août et sa nuit des étoiles filantes, une pluie de stars va s’abattre sur la Pinède Gould du 10 au 20 juillet et sur la place Masséna du 24 au 27 juillet.
Pour sa 64e édition, Juan a une nouvelle fois attiré les grands noms de la planète Jazz, qui sera en surchauffe climatique avec le retour de nombreux artistes qui se sont déjà produits dans ce temple en plein air. Cocorico avec Emile Londonien qui ouvrira un bal électro-jazz-fusion (10/07) et qui sera suivi par le groupe AIR que l’on a apprécié lors de la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques de Paris. Le lendemain, grosse soirée avec la diva Dianne Reeves et avec le chanteur et pianiste Jamie Cullum qui a déjà fait chavirer à plusieurs reprises le festival par sa musicalité et sa personnalité débordante.
On retrouvera le samedi 12 la chanteuse germano-kenyane Ayo pour ses douces et sensuelles mélodies avant la venue de Ben Harper et The Innocent Criminals. La pression ne retombera pas le mardi 15 avec Robert Plant pour des voyages musicaux teintés de blues et de jazz, tout comme le lendemain avec le crooner Gregory Porter.
Le 17, place à Ibrahim Maalouf, le 18, dancefloor géant en perspective avec Caravan Palace. Samedi 19, nouveau rendez-vous avec Herbie Hancock, légende à lui tout seul, accompagné de ’sidemen’ inventifs.
Que demander de plus ? Ah oui, des concerts (gratuits) chaque soir à la Petite Pinède avec la scène montante du jazz et des pointures. Sans oublier des marching bands dans les rues et un jazz club pour aller jusqu’au bout de la nuit.
Le savoureux cocktail du Nice Jazz Fest’
Un festival qui resterait sagement sur une programmation convenue, même avec les meilleurs, serait condamné à disparaître. C’est pourquoi lerendez-vous estival niçois bat la campagne musicale en invitant des artistes nouveaux qui séduisent le public jeune. Celui-ci trouvera son compte dans la programmation de la scène Massena, avec une affiche 2025 qui rassemble les chanteurs et musiciens "bankable".
On ne peut pas louper Raye, le frisson britannique du moment, nourrie de la musique et de la personnalité de Nina Simone (le 24 juillet). Le lendemain, le guitariste M vient avec le groupe Lamomali, collectif d’artistes franco-malien qui mélange la musique africaine, le world, le rock et la pop, avec la voix prenante de Fatoumata Diawara. Sans oublier Feu ! Chatterton (le 27), qui nous enchante depuis une quinzaine d’années déjà, et le même soir Santa, échappée en solo du groupe d’origine niçoise Hyphen Hyphen. Que du beau monde, si l’on ajoute le DJ américain Mustard (le 25). Les nuits seront longues sur la grande scène !
Pour la note bleue chimiquement pure, cela se passera au Théâtre de Verdure. Dans notre sélection, China Moses, fille de Dee Dee Bridgewater, pour une soirée métissée swing, blues, soul, funk et R&B, et John Scofield, légende de la scène jazz pour ses collaborations avec Charles Mingus et Miles Davis notamment (le 24/07).
Le lendemain, les semelles de vent des guitares manouches de Stochelo et Mozes Rosenberg qui revisiteront les musiques des films de Charlie Chaplin. Samedi 26, énième retour d’un Américain à Nice avec le contrebassiste Christian McBride et son groupe sur le répertoire du Ray Brown Trio, et The Cookers, formidable septet all stars avec des pointures qui mettent leur énergie au service du post-bop.
Le dimanche 27, Monsieur Mâlâ, le groupe de petits jeunes fusionnels particulièrement inventifs, que l’on vous recommande chaudement.
Et on terminera en apothéose avec le contrebassiste Avishai Cohen qui nous entraînera sur ses chemins toujours surprenants. Le bouquet final revient à un band de circonstance composé de Hugh Coltman, China Moses, Robin McKelle, Jowee Omicil pour redonner vie aux standards et faire revivre le meilleur du jazzz.