Croissance : son ralentis

Croissance : son ralentissement plombe plus le moral des français que des entrepreneurs

Après plusieurs mois d’accélération, l’activité s’est ralentie. La situation internationale explique ce coup de frein qui n’inquiète pas trop les patrons... pour l’instant. Décryptage.

À la traîne...

Patatras : le ralentissement de la croissance a amené le gouvernement à revoir à la baisse ses prévisions financières pour 2019. Moins de croissance, cela veut dire moins de rentrées fiscales pour l’État et aussi moins d’emplois créés, avec le risque de voir casser la dynamique constatée depuis quelques mois.
Pour la croissance, la France reste dans le peloton de queue des pays de la zone euro, qui affiche en moyenne depuis 2014 une plus grande vitalité que notre pays.

Des inquiétudes

Conséquence logique de ce ralentissement : selon un sondage Viavoice publié le 27 août par le quotidien Libération, 68% des Français seraient inquiets de la situation économique et sociale. Plus de la moitié des personnes interrogées (55%) estiment que la réduction des dépenses et des déficits publics est la priorité du moment.

Mondialisation

La dynamique de croissance de l’économie mondiale s’est maintenue à un rythme stable au deuxième trimestre 2018, note la BCE dans son dernier rapport publié en août. Mais des nuages se profilent à l’horizon avec la guerre commerciale (droits de douane) initiée par les États-Unis qui risque de plomber l’activité dans les pays développés, en France en particulier où l’activité économique est inter-dépendante avec les pays voisins.

Zone euro

Les indicateurs du commerce mondial ont perdu de leur vigueur tandis que les conditions financières "se sont légèrement durcies" selon la BCE qui estime toutefois que les conditions restent "globalement favorables" dans les économies de marché émergentes comme dans les économies avancées.

La confiance des patrons

Selon un sondage Opinion Way paru en juin, 88% des patrons de PME et ETI se déclarent confiants pour les perspectives à six mois de l’économie française. Les perspectives d’activité de leur entreprise, malgré un recul d’un point, restent bonnes avec des carnets de commande remplis au deuxième semestre 2017. Le ralentissement de la croissance n’a pas impacté le moral des entrepreneurs.

Contexte géopolitique

Il demeure cependant des inquiétudes en raison des tensions protectionnistes (États-Unis, Chine, Canada, Europe) qui font craindre un "grippage" du marché à l’échelle internationale et des préoccupations liées à des situations politiques incertaines en Italie, dans les pays "de l’est" ; et avec le "Brexit" qui angoisse au moins autant sur le continent qu’en Grande Bretagne...

Optimisme pour les A-M

Dans les Alpes-Maritimes, le challenge sera au cours des prochaines années de trouver le "relais" des grands chantiers en cours sur Nice (tramway, Eco-Vallée etc.) qui ont soutenu l’activité et l’emploi de l’économie traditionnelle.
Les nouvelles technologies se positionnent sur l’Intelligence Artificielle (IA), secteur porteur sur lequel Nice et Sophia sont bien placées en Europe.
Dans ses analyses et prospectives, la Banque de France se garde de tout optimisme démesuré tout en notant la croissance modeste et régulière dans le 06 depuis quelques mois. Une croissance qui n’est pas encore suffisante pour s’installer durablement dans une zone de confort...

Photo de Une : DR

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