Épargne solidaire : (...)

Épargne solidaire : son impact est positif mais encore limité...

À l’heure où de plus en plus de banques songent à "taxer" les fonds qui dorment sur les comptes, pourquoi ne pas opter pour une épargne utile (mais peu rémunératrice) ?

Dans l’air du temps

Aider des associations ou des entreprises qui s’engagent dans le socialement
responsable, tel est le but de l’épargne solidaire. Elle est de plus en plus prisée
par des personnes en quête de sens, qui préfèrent favoriser une plus-value sociale et environnementale plutôt que des gains à court terme. Même si une image "bobo" lui colle à la peau, elle attire les épargnants.

Peu rémunératrice

Les fonds solidaires, qui se trouvent dans l’épargne salariale à hauteur de 10% des volumes environ, sont orientés vers le financement d’organismes reconnus par les pouvoirs publics. Mais attention, cette partie "solidaire" de l’épargne
ne rapporte pas grand chose. Investir dans le "solidaire" doit donc être réalisé
en pleine connaissance de cause, car ce n’est pas le bon créneau pour améliorer votre retraite...

Energie, agriculture, logement

La façon la plus efficace de se montrer solidaire est d’investir directement dans les entreprises fléchées (sous forme d’actions non cotées, de parts sociales ou même d’obligations). Cela permet de soutenir des actions comme l’agriculture biologique, l’énergie renouvelable, le logement social...

Livret, assurance-vie...

Une autre solution pour être solidaire consiste à choisir avec votre banquier un livret ou une assurance-vie dont une partie des gains est reversée sous la forme de dons à des œuvres d’utilité publique. Mais à une époque où les
placements ne rapportent quasiment plus rien, il faut vraiment être persuadé que les petits ruisseaux font les grandes rivières...

Sur quels supports ?

Compte-épargne, assurance-vie ou des actions (ou parts) dans des organismes de placement collectif (Sicav, FCP, etc.). Des fonds solidaire d’épargne salariale sont accessibles via un Plan d’Épargne Entreprise (PEE) ou un Plan pour la Retraite Collectif (PERCO).
Possibilité également de placement direct, sous forme d’actions ou d’obligations dans le capital d’entreprises solidaires.

Douceur fiscale

Si les gains sont faibles, quelquefois inexistants, la vertu est tout de même récompensée sous la forme de réduction d’impôt qui peut représenter près de 20% de la somme investie (hors domaine de l’énergie).

Appellation piégeuse

Attention à l’appellation du LDDS (Livret de Développement Durable et s pour solidaire) distribué par toutes les banques (0,75% d’intérêt par an net d’impôt, sans prélèvement ni frais, identique au Livret A) dont la collecte alimente les petites entreprises qui ne sont pas forcément... solidaires. Le LDDS est vertueux pour l’activité mais sa "solidarité" est limitée, contrairement à ce que peut laisser penser son appellation.

Label : une garantie

Le label Finansol, qui recouvre 160 produits d’épargne environ, est une garantie. 350 million d’euros (+25% en un an) ont été investis dans des projets de coopératives agricoles, de micro-finances, d’entreprises sociales qui ont permis selon cet organisme reconnu par les pouvoirs publics de créer ou consolider 45 000 emplois.
Pas si mal...

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