Industrie : les atouts

Industrie : les atouts des Alpes-Maritimes dans ce secteur en pleine évolution

Mal connue, avec un poids économique largement sous estimé, l’industrie azuréenne dispose de quelques pépites parmi les 3 800 entreprises installées sur le territoire.

Une longue histoire

Si les Alpes-Maritimes ne sont pas, par nature, une terre industrielle, cette activité y est tout de même bien présente depuis longtemps. Les parfumeurs grassois, les électriciens qui ont construit dès le fin du XIXème siècle les premières usines de production sur les cours d’eau du haut pays, les potiers de Vallauris appartiennent ainsi au "patrimoine" industriel azuréen. Qui n’a cessé depuis de se développer et de se diversifier.

36 000 emplois dans le 06

Selon les chiffres de Sirius, observatoire économique de la CCI-NCA, l’industrie représente 3 800 établissements et 36 000 postes sur les 460 000 actifs dans le département, soit 7% des emplois, un volume identique à celui du bâtiment et des travaux publics. La masse salariale des métiers industriels est de 1,14 milliard d’euros, inférieure de 30% à celle du commerce, mais le double de celle du bâtiment.

La création de filières

Dans ce département, l’industrie se caractérise par son hétérogénéité.
Le parfum, les arômes et les produits alimentaires se sont surtout développés sur leurs territoires de production, créant autour d’eux de véritables filières et des activités induites comme le transport, le conditionnement et la maintenance des équipements.
Mais la haute technologie s’est aussi installée, en relation avec l’Université et les grandes écoles, parties prenantes dans la R&D.

Secteurs en pointe

La Plaine du Var, Sophia Antipolis, les bassins cannois et grassois sont les secteurs sur lesquels les activités industrielles se sont concentrées, créant au fil du temps de vrais écosystèmes autour de spécialités, regroupées dans des filières comme la chimie ou la métallurgie.

Un foncier rare mais dédié

L’expansion des villes a empiété sur les anciens quartiers industriels,
les ateliers et usines laissant la place à des immeubles d’habitation.
Mais l’industrie continue à se déployer sur des zones d’activités comme celle de Carros-Le Broc avec 200 hectares sur la rive droite du Var, 500 entreprises dont des leaders (Virbac, Arkopharma etc.), mais aussi Saint-Laurent du Var, 2 500 emplois (Panini, France-Boisson, Diffazur etc), sur Cannes-la-Bocca et Mandelieu, Mouans-Sartoux et la technopole de Sophia avec 2 070 établissements et 36 000 postes dans tous domaines.

Les feux sont au vert

Pour Daniel Sfecci, président de l’UIMM (industries et métiers de la métallurgie), ce secteur connait sur un an dans le 06 "une progression de +1,2% du chiffre d’affaires et de 1,7% de l’emploi. Les carnets de commande sont bien remplis". Il faut maintenant mettre en place une plateforme pour la prise en charge des ressources humaines.

Un retard d’investissement

L’industrie française se doit maintenant de préparer l’avenir. Selon ses responsables, elle a accumulé des retards d’investissements ces dix dernières années. Elle doit aussi réussir la nouvelle révolution industrielle en cours, avec le 4.0, les robots, et doit mieux maîtriser des sujets comme le foncier, la formation professionnelle et l’accueil des jeunes, la logistique.

Le "hic" de la transmission

À moyen terme, la première difficulté de l’industrie sera la transmission des entreprises, dont les patrons sont globalement "âgés" de plus de 50 ans. Si les compétences sont bien au rendez-vous, il faudra encore convaincre des investisseurs de reprendre des affaires.
Une préoccupation des différents syndicats, comme celui de la métallurgie par exemple.

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