Jeunesse en Sud-Paca (...)

Jeunesse en Sud-Paca : l’Insee a dressé un état des lieux

L’institut national a procédé à une photo "instantanée" de la tranche d’âge des 15 - 34 ans qui révèle les difficultés des jeunes à s’insérer dans le travail et le logement.

En baisse, mais..

Depuis plusieurs années, la proportion de la tranche d’âge 15 - 34 ans a tendance à s’amoindrir. Elle représente 22% de la population régionale. D’après plusieurs études, et notamment celle publiée récemment par l’Insee, la courbe devrait repartir à la hausse d’ici 2025...

Davantage de "Tanguy"

La vie sur la Côte d’Azur coûte cher. Qu’ils soient étudiants, actifs, chômeurs, beaucoup de jeunes continuent de vivre chez leurs parents. En 2016, prés de 40% de jeunes inactifs habitaient encore chez papa-maman contre 20% pour ceux qui sont en activité. Deux raisons expliquent ce phénomène : des loyers élevés sur le littoral et la rareté de l’offre en résidences et logements sociaux accessibles.

Des études plus courtes

Phénomène très présent aujourd’hui dans la région, mais aussi partout en France : les jeunes font moins d’études longues. Dans les années 1990, un étudiant sur trois arrêtait avant ses 21 ans. En 2016, c’est un sur deux.
Un phénomène qui concerne surtout les hommes (54%), plus nombreux que les femmes (44%) qui, elles, prolongent davantage leurs années de formation.

Migration : allers et retours

La région Sud-Paca gagne presque autant de jeunes adultes diplômés qu’elle n’en perd chaque année : aux environs de 20 000 par an dans la tranche 25 à 34 ans. L’Insee constate que les jeunes arrivés en Paca pour le travail ou leurs études depuis d’autres régions finissent tôt ou tard par repartir vers leurs villes d’origine. Ce n’est pas le cas des jeunes Azuréens qui, une fois diplômés, ne reviennent pas systématiquement sur la Côte.

Partir pour étudier

Même si les migrations sont équilibrées chez les 25-34 ans, pour la tranche plus jeune des 15-24 ans Sud-Paca perd près de 3 000 jeunes tous les ans. Ils partent étudier dans d’autres régions, quelquefois à l’étranger. Cette jeunesse part le plus souvent vers Paris et l’Île-de-France, mais aussi vers les régions voisines telles que Auvergne-Rhône-Alpes ou encore l’Occitanie.

Le chômage des non-diplômés

Le Sud-Est est l’une des régions les plus touchées par le chômage.
Les jeunes non-diplômés en sont les premières victimes.
Ils représentaient prés de 40% des chômeurs en 2016. Ils sont
en concurrence constante avec ceux qui viennent d’obtenir
un diplôme du secondaire, à l’issue du collège ou du lycée. La part des inactifs chez les non-diplômés ou peu diplômés est 1,4 fois plus fréquente que chez les étudiants sortant du Supérieur.

Charmes provinciaux...

À la sortie de l’école, les jeunes ont du mal à trouver un travail : seulement sept sur dix dans les grandes villes azuréennes. Ailleurs en province, ce taux est légèrement plus élevé, d’autant que l’accès au logement est aussi plus facile. Les diplômés préfèrent changer de région pour décrocher un job plutôt que de s’installer en zone rurale.

Femmes et temps partiel

Depuis vingt-cinq ans, le taux de femmes employées dans la région augmente progressivement, même s’il reste toujours inférieur à celui des hommes (64,4% contre 70,6%). Elles sont souvent sollicitées pour des emplois partiels (CDD, remplacements, etc) qui représentent près de 15% des contrats détenus par des femmes peu diplômées.

Visuel de Une (illustration DR)

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