0,1% de soufre : teneur maxi des Ferries entrant au Port de Nice !
- Par Valérie Noriega --
- le 9 janvier 2020
Ce jeudi 9 janvier 2020, Christian Estrosi, Maire de Nice, Président de la Métropole Nice Côte d’Azur, Président délégué de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, et Pierre Mattei, Président Directeur Général de la compagnie maritime Corsica Ferries ont officialisé l’utilisation d’un carburant à 0,1% de soufre au port de Nice.
Dès le 18 janvier 2020, le port de Nice dépassera les normes nationales en vigueur concernant les carburants des ferries en passant à 0,1% de teneur en soufre. Jusqu’au 1er janvier 2020, les navires à passagers de lignes régulières comme les ferries utilisaient un carburant dont la teneur en soufre était plafonnée à 1,5%. Depuis le 1er janvier 2020, la teneur en soufre des carburants marins est abaissée à 0,5% sauf dans les zones de contrôle des émissions des navires. La Métropole Nice Côte d’Azur, avec le soutien de Corsica Ferries, va plus loin !
Le carburant à 0,1% de soufre présente plusieurs avantages qui permettent de préserver directement la santé de la population et d’améliorer la qualité de l’air et la qualité de vie :
Diminution des émissions de soufre, particules et de microparticules susceptibles d’être respirées
Limitation des nuisances olfactives,
Limitation des pluies dites « acides » qui contribuent au phénomène d’acidification des océans qui impactent la faune et la flore marines.
Une mesure d’envergure souhaitée de longue date par la Métropole Nice Côte d’Azur qui, depuis la reprise du port de Nice au 1er janvier 2017, a multiplié les mesures pour réduire les pollutions sonores et atmosphériques :
surveillance de la qualité de l’air avec AtmoSud,
augmentation du nombre de capteurs de pollution et de bruit faisant du port de Nice le premier « smart port d’Europe »,
électrification des quais des yachts, navires éloignés des habitations…
Aux côtés de Pierre Mattei, PDG de Corsica Ferries, le port de Nice devient un des ports pionniers de la façade méditerranéenne dans la lutte contre les émissions atmosphériques.
Corsica Ferries de son côté, après avoir réduit le nombre de voyages, optimisé la vitesse de ses ferries et les temps d’escale, investit désormais dans de nouveaux carburants marins pour réduire la pollution atmosphérique. La compagnie prévoit ainsi de convertir quatre navires pour une propulsion mixte GNL-méthanol à l’horizon 2024 et de recevoir un navire neuf dual-fuel, capable d’être alimenté au GNL, en 2023.
En 2020, 240 escales sont programmées. Toutes se feront avec un carburant à 0,1% de soufre ! Le coût de ce changement de carburant s’élève à 1 000 euros par escale avec une prise en charge de 650 euros pour la Métropole et de 350 euros pour Corsica Ferries.
Christian Estrosi, Maire de Nice, Président de la Métropole Nice Côte d’Azur, Président délégué de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur :
« Passer au carburant à 0,1% de soufre est une étape cruciale. C’est la solution la plus immédiate, la plus pertinente, pour répondre aux enjeux environnementaux du Port de Nice, où les escales des ferries sont systématiquement inférieures à deux heures. Je salue le travail mené de concert avec Pierre Mattei pour, tous ensemble, s’engager dans une dynamique encore plus ambitieuse de réduction des émissions de polluants atmosphériques. L’ambition de Corsica Ferries est en parfait accord avec nos objectifs établis dans le cadre du Plan Climat-Air-Energie territorial 2025. Ensemble écrivons le futur du Port de Nice. Un port ambitieux, exemplaire, avec des projets à la hauteur des enjeux climatiques : raccordement à quai des navires de grande plaisance, création d’une zone de contrôle des émissions de soufre et de dioxydes d’azote… Le Port de Nice accompagnera toujours plus la transition énergétique du transport maritime, en lien avec la Région et le Plan Escales Zéro Fumée porté par mon ami Renaud Muselier ! »
Pierre Mattei, Président Directeur Général de Corsica Ferries :
« Ce passage anticipé au 0,1%, avancée co-construite avec la CCI et la Métropole de Nice Côte d’Azur, est un marqueur fort dans ce port historique pour Corsica Ferries : il pose les jalons d’une future zone SECA en Méditerranée. Création que la compagnie soutient notamment au sein d’Armateurs de France. Corsica Ferries est aussi partenaire des évolutions stratégiques portuaires. La compagnie étudie les solutions les plus adaptées à chaque port et notamment là ou le branchement à quai n’est pas encore possible aujourd’hui comme à Nice. Mais partout, nous avons la même exigence : la réduction de notre empreinte environnementale, au service de la protection de la Méditerranée et du respect de la qualité de vie des riverains et de nos voyageurs. »
Deux nouveaux projets ambitieux pour offrir une meilleure qualité de vie et protéger l’environnement du Port de Nice
Dès 2021, les petites et moyennes unités de croisières et les navires de grande plaisance pourront bénéficier du branchement à quai. Une étude d’opportunité et de faisabilité est en cours. Le marché de maîtrise d’œuvre sera lancé à l’été 2020. Le branchement à quai, déjà possible pour les yachts avec une puissance de 1 200 ampères, permet de supprimer totalement les émissions de SO2, NO2, de CO2 et de particules fines. Dans le cadre du Plan Escales Zéro Fumée, la Région Sud et son Président Renaud Muselier se sont engagés à financer la majorité des travaux nécessaires.
Le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire a été saisi pour anticiper la création d’une zone de contrôle des émissions de soufre et de dioxydes d’azote en Méditerranée, prévue en 2022. Ces zones maritimes, établies par l’Organisation maritime internationale (OMI) sont strictement contrôlées pour n’autoriser la navigation de navires qui n’utilisent que des carburants qui ne rejettent que peu d’oxydes de soufre, d’oxydes d’azote et de particules.