Sécheresse : situation

Sécheresse : situation extrêmement préoccupante

Selon les experts du Centre commun de recherche de la Commission européenne, la sécheresse actuelle semble être «  la pire depuis au moins 500 ans » qu’a connue le vieux continent. Les données définitives à la fin de la saison permettront de confirmer cette évaluation préliminaire, mais déjà les images de rivières et de fleuves asséchés et des forêts en souffrance viennent confirmer les impressions.

47% du territoire de l’UE est toujours en « état d’avertissement de sècheresse », ce qui signifie que les précipitations ont été beaucoup moins élevées que d’habitude et que l’humidité du sol est déficitaire.
17% du territoire de l’UE est en « état d’alerte », avec de la végétation et des cultures « gravement affaiblies par le manque d’eau  ».
Au total, 64 % de l’Europe fait l’objet d’un avertissement ou d’une alerte, ce qui contribue à augmenter considérablement les zones à risque d’incendie dans l’ensemble de l’UE.

Mariya Gabriel, commissaire chargée de l’innovation, de la recherche, de la culture, de l’éducation et de la jeunesse, a déclaré à ce propos : « La combinaison d’une grave sécheresse et de vagues de chaleur exerce une pression sans précédent sur les niveaux d’eau dans l’ensemble de l’UE. Nous constatons actuellement un impact important sur les cultures et des incendies sensiblement plus importants que la moyenne. Le changement climatique est indubitablement plus perceptible chaque année ; la Commission européenne et ses scientifiques travaillent sans relâche pour cartographier et étudier cette crise à l’aide des meilleures technologies disponibles, depuis l’espace et sur le terrain, et font tout leur possible pour protéger notre environnement et nos citoyens ».

Les fortes chaleurs et la sécheresse ont aussi considérablement détérioré les perspectives déjà négatives de rendement pour les cultures d’été. «  Les prévisions actuelles de rendement pour le grain de maïs, le soja et le tournesol au niveau de l’UE sont, respectivement, inférieures de 16 %, 15 % et 12 % à la moyenne sur cinq ans ».

Le grave déficit de précipitations concerne la quasi-totalité des cours d’eau dans toute l’Europe, touchant le secteur de l’énergie pour la production d’hydroélectricité, les systèmes de refroidissement des certaines centrales, ainsi que le transport fluvial.

Photo de Une : les rendements vont chuter en raison de la sécheresse sévère. Illustration DR

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