Tempête Alex : une campagn

Tempête Alex : une campagne océanographique pour comprendre son impact en mer

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Que sont devenus les immenses volumes de sédiments charriés le 2 octobre jusqu’à la mer par le Var, la Vésubie et la Roya ? Une tempête comme Alex laisse-t-elle des traces en mer ? C’est pour répondre à toutes ces interrogations que les scientifiques du laboratoire GEOAZUR d’Université Côte d’Azur Sébastien Migeon et Gueorgui Ratzov ont décidé de partir en mer, du 1er au 9 novembre, aux embouchures des fleuves de la Roya et du Var. Leur objectif : étudier les effets des apports sédimentaires des fleuves en mer après le passage de la Tempête Alex.

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Jour 1. Dimanche 1er novembre. « Les autorisations ont été accordées par les autorités maritimes. À 16h, les marins et techniciens de l’équipe sont rejoints par les scientifiques à la Seyne-sur-Mer. Le Pourquoi Pas ? appareille à 17h30 et fait route vers Nice ». Ainsi commence l’exploration scientifique ayant pour but d’examiner les effets de la tempête Alex sur les fonds marins. La campagne, nommée SEALEX - qui signifie SEarching for ALEX ( à la recherche d’Alex) - est actuellement en cours et son navire, le Pourquoi Pas ? est visible depuis nos côtes. Les scientifiques s’interrogent : que sont devenues les crues et les coulées de débris charriées par les eaux ? Et quelle signature laissent-elles sur le fond marin ? Autant de questions auxquelles l’équipe du SEALEX cherche des réponses au large de la baie azuréenne.
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 ?Une mission en urgence

Pour construire ce projet, il a fallu être très réactif. Au lendemain de la catastrophe qui a touché les vallées niçoises, les équipes du laboratoire GEOAZUR et la flotte océanique française ont réussi à mobiliser dans l’urgence,un des meilleurs navires océanographiques au monde : le Pourquoi Pas ?, d’une longueur de 107 mètres. L’opération mobilise de nombreux corps de métiers : des scientifiques, professeurs et maîtres de conférences et, aussi étudiants français et étrangers, ainsi que des marins et des techniciens. « La première équipe de quart est mobilisée de minuit à 4h face aux écrans » décrit le journal de bord de l’expédition, disponible sur le site de l’Université Côte d’Azur., chacun se relaie pour pouvoir étudier la mer 24h sur 24. Le but, mesurer la hauteur des fonds marins et leur changement depuis le passage de la tempête, imager les dépôts dus à la tempête avec des techniques "haute résolution" et prélever des carottes de sédiments jusqu’à 2 500 mètres de profondeur. Après analyse de ces données, des hypothèses et conclusions seront formulées. Les résultats seront bien évidemment partagés avec les autorités, d’une part, mais aussi avec la population. La mer Méditerranée sera-elle-elle aussi victime de cette catastrophe naturelle survenue le mois dernier ?

Visuel de Une DR UMR GEOAZUR TWITTER

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