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Pévention contre les risques liés à la sédentarité par les assureurs : les appareils connectés

La sédentarité comporte des dangers importants pour la santé et peut notamment mener à de l’obésité. Selon l’OMS, la pratique d’une activité physique régulière, réduirait de 27% le risque de développer du diabète.

Par Lou Janvier
Étudiante Master 2 droit de la santé et du risque social - Nice
Membre AFJE 06

Au-delà de l’aspect santé, cet aléa est très couteux pour ceux qui le supporte. À cet égard, l’OCDE estime que le surpoids serait à l’origine de 70% des coûts de traitement du diabète.
En 2014, AXA s’est saisi de la question de la prévention des risques liés à la sédentarité en proposant à ses souscripteurs d’assurance santé, de porter une montre connectée. Grâce à ce système incitatif, les assurés dont la montre enregistrait une activité physique régulière suffisante, étaient récompensés par une baisse du montant de leur prime ainsi que par des avoirs de cinquante euros de médecine douce. Les souscripteurs pouvaient ainsi réinvestir directement leurs gains au bénéfice de leur santé.
Outre l’aspect préventif, le principal enjeu pour les assureurs était d’obtenir des informations précises sur les habitudes des assurés afin d’établir le plus finement possible les différents profils de risques. Ce système d’apparence « gagnant-gagnant » rompait indirectement avec le principe de solidarité, conditionnant le montant des primes au mode de vie des assurés. Ce dispositif n’est désormais plus proposé en France. Ce recul est sûrement dû à l’entrée en vigueur du RGPD depuis 2018, qui impose aux assureurs une gestion transparente, finaliste et sécurisée des données collectées. Les assureurs n’ont pour autant pas abandonné l’incitation à la pratique d’une activité physique, via les objets connectés. Toutefois, il adoptent aujourd’hui une approche préventive plus mesurée, encourageant leurs souscripteurs à surveiller leurs données de santé enregistrées par leurs objets connectés, sans conditionner le montant des primes aux résultats de ces performances. Dans cette démarche, l’assurtech Alan a développé sur son application, le dispositif Alan Walk afin de lutter contre la sédentarité. Présenté sous forme de jeu, les assurés qui accomplissent un nombre de pas suffisants se voient récompenser par des bons qu’ils peuvent utiliser, notamment pour faire des dons à des associations.

Ainsi, l’assureur s’érige en acteur proactif de la prévention en matière de santé, tout en préservant le principe de solidarité, fondateur du système assurantiel.