
À La Valette-du-Var, un espace de reconstruction pour les blessés
- Par Gilles Carvoyeur --
- le 7 avril 2025
Au Domaine des Gueules Cassées, un espace de reconstruction pour les blessés.
Déjà au nombre de 5 sur le territoire français, les maisons ATHOS visent à offrir aux militaires blessés psychiques, notamment ceux souffrant du syndrome de stress post-traumatique, un lieu d’accueil et d’accompagnement non médicalisé, dédié à leur réhabilitation psychosociale.
Ainsi, Patricia Mirallès, ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée de la mémoire et des anciens combattants, a présidé la cérémonie marquant la fin de gros œuvre, en présence de Lucien Flamant, président des Gueules Cassées. Symbole de paix et de vie, un olivier a été planté à cette occasion. Pensée pour le bien-être et la reconstruction des militaires, la maison ATHOS des Gueules Cassées offre aux blessés et à leurs familles un vaste espace de 1 900 m2 implanté en lisière de zone boisée, comprenant des espaces de vie et d’activités variés et des infrastructures adaptées. D’une conception durable, la nouvelle maison a recours à l’énergie photovoltaïque pour son alimentation et propose un parking avec bornes de recharge pour véhicules électriques. Ce projet d’envergure, porté par l’UBFT en partenariat avec l’institution de gestion sociale des armées (IGESA) et VINCI Construction, s’inscrit dans un programme plus global porté par le ministère des Armées.
UN ESPACE DE RÉSILIENCE
Fidèle à sa mission de soutien aux militaires, gendarmes, policiers, pompiers et douaniers blessés physiquement ou psychiquement en service, l’Union des Blessés de la Face et la Tête (UBFT), plus connue sous le nom des « Gueules Cassées », poursuit son engagement, plus que centenaire, en offrant un nouvel espace de reconstruction pour les blessés. Avec près de 1 900 m2 dédiés à la réhabilitation de ceux qui ont tout donné pour la France, cet espace de résilience ouvrira ses portes au printemps 2026.
Faisant suite à un événement traumatisant, le stress post-traumatique est souvent long et nécessite un traitement sur-mesure. Environ 3 000 soldats souffriraient de ce syndrome contracté sur les théâtres d’opérations lors des OPEX. Après avoir suivi un parcours de soin médical, les blessés peuvent avoir besoin d’une période de réhabilitation psychosociale. Il s’agit de retrouver progressivement une vie relationnelle, affective et familiale, de reprendre confiance en soi, de gérer la vie quotidienne et d’envisager une phase de réinsertion professionnelle. Dans une ambiance fraternelle, et grâce à la présence de professionnels de santé et de l’action sociale, les blessés redeviennent acteurs de leur parcours et de leur rétablissement. Cette approche spécifique favorise la prise de décision autonome des blessés pour les aider à retrouver leur capacité d’action.