Dans la Métropole Aix-Mar

Dans la Métropole Aix-Marseille-Provence, plus de 100 000 résidences principales en sous-occupation

En 2022, dans la métropole d’Aix-Marseille-Provence, 111 000 résidences principales sont en sous-occupation très accentuée, c’est-à-dire qu’elles ont au moins trois pièces de plus qu’une occupation considérée comme adaptée à la taille et à la composition du ménage.

Ce constat est hautement contestable car l’INSEE n’a pas à entrer dans la vie privée des Français. Cette enquête à suscité une vague d’indignation à travers le pays et notamment dans les partis à droite de l’échiquier !

En effet, selon l’INSEE, cette sous-occupation très accentuée concerne 13 % des résidences principales de la métropole. Du fait d’une tension foncière élevée, cette part est moindre que dans la plupart des autres métropoles françaises.

Ces logements fortement sous-occupés, dans lesquels résident souvent des couples propriétaires aisés et âgés, sont principalement des maisons. La sous-occupation très accentuée a augmenté nettement au cours des seize dernières années, en lien avec le vieillissement des générations nombreuses du baby-boom.

Si un tiers de ces logements sont concentrés à Marseille et à Aix-en-Provence, c’est en périphérie des plus grandes communes de la métropole, notamment d’Aix-en-Provence, que leur part dans l’ensemble des résidences principales est la plus forte. Dans une optique de sobriété foncière, optimiser leur occupation constitue une alternative à la construction neuve, plus rapide et moins coûteuse pour répondre à certains besoins en logement des habitants.

Un quart des ménages vivent dans une résidence principale considérée en sous ?occupation très accentuée. Il s’agit le plus souvent de maisons individuelles occupées depuis longtemps par des propriétaires âgés n’ayant plus d’enfants à leur domicile. Le taux de sous ?occupation très accentuée atteint 41 % pour les maisons individuelles.

Il varie beaucoup au sein du territoire national, en lien en particulier avec la part plus ou moins élevée de grands logements. La Bretagne est la région la plus concernée par la sous ?occupation ; cette dernière est moins fréquente en Île-de-France, en PACA, en Corse et dans les départements d’outre-mer. Le phénomène est plus prégnant dans les couronnes des aires d’attraction des villes que dans les pôles.

La sous occupation très accentuée augmente depuis vingt ans avec le vieillissement de la population. Les habitants des logements sous-occupés sont le plus souvent satisfaits de leurs conditions de logement et seulement une minorité d’entre eux considère son logement comme trop grand. Ils souhaitent très rarement déménager.

Photo de Une ©DR