Dans le Var, Stéphane Rambaud s’inquiète de la disparition des pêcheurs traditionnels
- Par Gilles Carvoyeur --
- le 24 décembre 2024
Alors que la France vient de programmer la disparition, à échéance de mai 2025, de la pêche traditionnelle de type « gangui » en Méditerranée, Stéphane Rambaud, député du Var, a interpelé le ministre délégué chargé de la mer afin de préserver ce patrimoine propre aux rades de Toulon et de Hyères.
En effet, les trois derniers professionnels qui souhaitent continuer à pratiquer cette pêche ancestrale risque d’être obligés d’arrêter leur activité si la dérogation autorisant la pêche avec ce type de chalut n’est pas maintenue. L’obtention de la labellisation Entreprise du Patrimoine vivant pour ce type de pêche serait amplement justifiée au regard de l’ancienneté de cette tradition des côtes varoises.
QUESTION ÉCRITE
Stéphane Rambaud a donc attiré l’attention du ministre sur la situation des trois derniers armateurs pratiquant le chalut de type « gangui » en Méditerranée.
« Alors que le maintien de la dérogation autorisant les chalutiers de ce type à pratiquer la pêche professionnelle dans les eaux territoriales françaises était acté, la France a demandé que cette dérogation ne soit prolongée que d’une année, soit jusqu’en mai 2025 », fait remarquer le parlementaire varois.
En colère, le député ajoute : « L’État sans aucune concertation avec les professionnels concernés, a décidé d’imposer un plan de sortie de flotte aux navires pratiquant le chalut de ce type. La conséquence immédiate est de voir disparaître à terme cette activité de pêche ancestrale alors même que les études les plus récentes ont montré leur faible impact environnemental. Il n’est pas concevable que cette activité patrimoniale, qui contribue au rayonnement culturel de la France, disparaisse dans l’indifférence générale ».
Le représentant de la circonscription de Hyères reprend : « Les marins pêcheurs qui exercent cette activité le font sur de petites unités en bois de huit à dix mètres, construites entre 1931 et 1981, basées dans les rades de Toulon et de Hyères, demandent à pouvoir continuer leur métier. C’est pourquoi, face à cette situation de mort imminente, j’ai demandé au ministre de m’indiquer rapidement les mesures qu’il entendait prendre afin de permettre la révision de la position de la France ».