L’essentiel de l’actualité de ce jeudi 19 décembre
- Par Jean-Michel Chevalier --
- le 19 décembre 2024
Nicolas Sarkozy bientôt sous bracelet électronique
La Cour de cassation a rejeté hier le pourvoi formé par Nicolas Sarkozy dans l’affaire dite « des écoutes ». La condamnation à un an de prison ferme sous bracelet électronique ainsi que les trois ans d’inégibilité pour corruption et trafic d’influence deviennent donc définitifs. L’ancien président va maintenant être convoqué par le juge de l’application pour déterminer les modalités de sa peine. Selon son avocat, il se « conformera évidemment à la sanction prononcée » (c’est bien le moins…) mais saisira la Cour européenne « pour obtenir la garantie des droits que les juges français lui ont déniée ». Cette saisine n’est toutefois pas suspensive. Nicolas Sarkozy n’en a pas fini avec la justice puisqu’il comparaîtra à partir du 6 janvier et pour quatre mois dans l’affaire du « financement libyen » de sa campagne présidentielle.
Crise politique : les banques trinquent
Sept banques françaises ont vu leur note dégradée hier par l’agence Moody’s qui avait déjà sanctionné la France la semaine dernière. BNP Paribas, Crédit Agricole SA, Crédit Agricole Corporate and Investment Bank, les banques régionales du Crédit Agricole, la Banque Fédérative du Crédit Mutuel (BFCM), le CIC et le Crédit Mutuel Arkea (CMA) voient leurs notes passer de Aa3 à A1. Pour Moody’s, « les finances publiques de la France seront considérablement affaiblies au cours des prochaines années, car la fragmentation politique est plus susceptible d’entraver une consolidation budgétaire significative », allusion directe à la dissolution et à la censure. « L’incertitude augmente quant à la capacité du prochain gouvernement à réduire le déficit au-delà de l’année prochaine » ajoute l’agence.
Éric Ciotti très critique vis à vis de Bayrou
Éric Ciotti, président du groupe Union des Droites pour la République, a livré dans le Figaro d’hier son état d’esprit vis à vis du gouvernement que François Bayrou est en train de constituer. Sans surprise, il se méfie « des alliages improbables dignes de la IVe République, mêlant socialistes, certains élus LR et macronistes ». Et concernant une éventuelle censure, il considère qu’il s’agit d’un « dispositif voulu par le général de Gaulle pour protéger la République et les Français. Nous n’aurons aucune réticence à l’utiliser à nouveau si cela s’avère nécessaire. Pour nous, la censure n’est ni automatique ni interdite ».
Flamanville : le courant passe… enfin
C’est la fin d’un très long et coûteux feuilleton : l’EPR de Flamanville en Normandie, dernier né des réacteurs nucléaires français, va injecter de l’électricité sur le réseau à partir de demain, soit avec… douze ans de retard par rapport à ce qui avait été prévu. Avec ce nouvel équipement, le parc nucléaire d’EDF en France compte 57 réacteurs et sa puissance passe de 61,4 gigawatts à 63 gigawatts, en deuxième position mondiale derrière les États-Unis (96,9 GW) mais devant la Chine (54,3 GW). La construction et la mise au point de Flamanville a été marquée par de nombreux contre-temps et par des dépassements colossaux des budgets.
Nouveau « train » de sanctions contre la Russie
Un 15e train de sanctions à l’encontre de la Russie a été adopté par l’Europe. L’objectif de ces mesures est de continuer à lutter contre la « flotte fantôme » russe (les pétroliers fantômes qui exportent du pétrole russe au mépris des sanctions) et le contournement des sanctions précédentes. Ce nouveau « paquet » inclut également des listes mises à jour de personnes et d’entités liées au complexe militaro-industriel russe. Avec ce nouveau train de mesures, l’UE a, pour la première fois, imposé des sanctions totales (interdiction de voyager, gel des avoirs et interdiction de mettre des ressources économiques à disposition) à l’encontre de divers acteurs chinois.