
L’essentiel de l’actualité de ce lundi 17 février
- Par Jean-Michel Chevalier --
- le 17 février 2025
Paris : des discussions pour la paix en Ukraine
Alors que Trump et Poutine paraissent fermement décidés à redessiner la carte du monde, une dizaine de dirigeants du vieux continent se réuniront aujourd’hui à Paris pour des discussions sur la sécurité européenne. Les chefs des gouvernement de l’Allemagne, du Royaume-Uni, de l’Italie, de la Pologne, de l’Espagne, des Pays-Bas et du Danemark, la présidence du Conseil européen et de la Commission européenne ainsi que le secrétaire général de l’OTAN, plancheront sur la nouvelle situation depuis que les États-Unis se désolaridarisent de plus en plus de leurs alliés historiques. Trump et Poutine doivent se rencontrer dans les prochains jours en Arabie saoudite pour engager des négociations sur l’Ukraine. Cela au moment où la Conférence sur la sécurité de Munich tenue ce week-end a été marquée par un discours très hostile du vice-président américain JD Vance à l’encontre de l’Union européenne, et par la confirmation que les Américains envisagent des négociations sur l’Ukraine sans les Européens et peut-être même sans Kiev.
Un impératif : renforcer la défense aeuropéenne
Dans la droite ligne de ce qui précède, Volodymyr Zelensky a plaidé ce week-end auprès des alliés pour que l’Europe renforce sa défense pour assurer sa sécurité face à la Russie. « Je crois vraiment que le moment est venu de créer les forces armées de l’Europe (...) pour son propre bien (…) Le temps où l’Amérique soutenait l’Europe simplement parce qu’elle l’avait toujours fait est révolu », a-t-il prévenu. L’appel du chef du gouvernement ukrainien a été reçu 5 sur 5 notamment par le Premier ministre polonais qui a estimé que « l’Europe a besoin de toute urgence de son propre plan d’action concernant l’Ukraine et notre sécurité, faute de quoi d’autres acteurs mondiaux décideront de notre avenir. Pas nécessairement dans le sens de nos propres intérêts ». La Pologne est en première ligne en face de Moscou tandis que les Etats-Unis ont réaffirmé que leur présence sur le sol européen « ne sera pas éternelle ».
Saint Isidore : les jours du péage comptés ?
Verra-t-on, enfin, la disparition du péage de Saint Isidore à Nice, un lieu dangereux situé en bas d’une grande descente, et coûteux pour les usagers maralpins ? Cette demande-serpent-de-mer a été évoquée par Philippe Tabarot, ministre des Transports, à l’occasion d’un point presse le 14 février sur le schéma métropolitain des transports. « Il est aujourd’hui nécessaire, avant même la fin de la concession de fluidifier le trafic, de faciliter les déplacements des Niçois et d’améliorer la qualité de l’air.C’est la seule métropole en France dont on doit payer le contournement », a déclaré le ministre. Il a demandé à Vinci Autoroutes « d’étudier les moyens d’optimiser le fonctionnement actuel du péage et les modalités tarifaires qui pourraient être proposés aux Niçois » et suggère un passage en flux libre, ou mieux de « supprimer définitivement » ce péage.
Proposition de loi contre la diffamation en ligne
La députée UDR des Alpes-Maritimes Christelle d’Intorni annonce présenter une proposition de loi pour renforcer la lutte contre la diffamation en ligne. Pour elle, il est « plus que jamais nécessaire d’agir » car « trop souvent, les auteurs de ces infractions échappent à la justice en raison d’un délai de prescription trop court et des lenteurs des plateformes à répondre aux réquisitions judiciaires ». Elle préconise la suspension du délai de prescription des délits de presse
dès le dépôt d’une plainte pour « permettre aux victimes de voir leur plainte aboutir et offrir à la justice les moyens de poursuivre efficacement les infractions ». Mme d’Intorni a elle-même été l’objet d’une campagne haineuse.
Betharram : Bayrou en difficulté
Une centaine de victimes de violences physiques, d’humiliations et parfois de viols, ont déjà été entendues par les gendarmes. Le Premier ministre fait face au scandale de l’établissement d’enseignement catholique Betharram situé près de Pau, accusé par LFI d’avoir menti et de ne pas avoir agi en ses qualités successives de maire, député et ministre pour protéger des enfants. « Faux » rétorque en substance François Bayrou. « J’ai fait tout ce que je devais faire quand j’étais ministre et fait tout ce que je pensais devoir faire quand je ne l’étais plus » a-t-il assuré après sa rencontre ce week-end avec des victimes des agissements d’adultes de l’établissement scolaire, à l’époque âgées de 8 à 13 ans. Une affaire qui fragilise l’hôte de Matignon car elle a un fort retentissement dans l’opinion publique, très sensible sur les questions de pédophilie