
L’essentiel de l’actualité de ce mercredi 2 avril
- Par Jean-Michel Chevalier --
- le 2 avril 2025
Le RN vole au secours de Marine Le Pen
Les cadres du Rassemblement national sont montés au créneau hier dans les médias pour défendre Marine Le Pen. Sébastien Chenu, député du Nord, a estimé que « l’exécution provisoire (du jugement) est une exécution politique » et Jordan Bardella a annoncé que son parti va organiser ce week-end des manifestations pour montrer l’indignation des militants après la décision du tribunal correctionnel de Paris. « On a un genou à terre, mais on est loin d’être morts » a assuré le leader nationaliste, rappelant au passage sa totale loyauté à Marine Le Pen et se refusant à s’imaginer candidat à sa place pour la prochaine présidentielle tant que « tous les recours possibles » n’auront pas été épuisés.
Des réactions après la condamnation
Lors d’une conférence de presse organisée au siège du RN, Marine Le Pen a assuré hier que son parti « ne se laissera pas faire, pour défendre les Français, qui ont le droit de voter pour qui ils le souhaitent, et pour défendre le pays qui est en train de vaciller ». De son côté, le Premier ministre François Bayrou a estimé qu’une réflexion doit être menée par les parlementaires sur l’exécution provisoire qui est le nœud du problème de la condamnation de la cheffe du RN, s’interrogeant sur le « fait que des décisions lourdes et graves ne sont pas susceptibles de recours ». Quant à Gérald Darmanin, il a souhaité « personnellement que si Mme Le Pen interjette recours, ce délai de jugement nouveau à la Cour d’appel de Paris puisse être organisé dans un délai le plus raisonnable possible ».
Des recours devant les instances supérieures
Dans une interview au journal Le Parisien, Marine Le Pen annonce vouloir saisir le Conseil constitutionnel par une question prioritaire de constitutionnalité sur « l’incompatibilité qu’il y a entre une décision d’inéligibilité avec exécution provisoire et la liberté des électeurs qui est inscrite dans la Constitution ». Elle veut aussi saisir la Cour européenne des droits de l’Homme « en référé » pour faire valoir que le jugement « crée un préjudice irréparable » aux électeurs si elle ne pouvait se présenter à la présidentielle. La Cour d’appel de Paris a indiqué être saisie de « trois appels » qui devraient être examinés « dans des délais qui devraient permettre de rendre une décision à l’été 2026 », donc avant la présidentielle.
Surtaxes américaines et riposte européenne
La présidente de la Commission européenne assure que nous sommes prêts à riposter si Donald Trump instaure des surtaxes à partir d’aujourd’hui comme il le promet sur les produits d’importation. L’UE dispose d’un « plan solide » pour contrer le président américain affirme Ursula von der Leyen, qui se refuse à parler de « représailles » tout en assurant être prête « si nécessaire ». Pour la cheffe de l’exécutif européen, « les droits de douane généralisés ne font qu’aggraver la situation, ils ne l’améliorent pas (…) Ce sont des taxes qui seront payées par les citoyens ».
Chine - Taïwan : nouvelles manoeuvres militaires
La Russie et les États-Unis étant occupés ailleurs, la Chine continue à pousser ses pions dans sa zone d’influence et vise très clairement Taïwan. Pour elle, les efforts en faveur de l’indépendance de l’île conduiront à « la guerre » et pousseront les habitants « vers une situation périlleuse ». Pour se faire bien comprendre, Pékin organise actuellement de grandes manœuvres militaires - terrestres, navales et aériennes – autour de Taïwan pour s’entraîner à la mise en place d’un blocus. Il s’agit « d’un avertissement ferme et de dissuasion énergique ». Pour la Chine, ces manœuvres sont « légitimes et nécessaires pour sauvegarder la souveraineté et l’unité nationale ».