
L’essentiel de l’actualité de ce mardi 10 juin
- Par Jean-Michel Chevalier --
- le 10 juin 2025
Situation tendue autour de la « flottille de la liberté »
Le président de la République a demandé hier à Israël de permettre le retour des six Français « dans les plus brefs délais ». Leur navire humanitaire, le Madleen, a été dérouté dans les eaux internationales par l’armée de l’État hébreu alors qu’il se dirigeait vers la bande de Gaza avec à son bord douze militants, dont l’eurodéputée insoumise Rima Hassan et l’activiste suédoise Greta Thunberg, ainsi que des ressortissants allemands, brésiliens, turcs, espagnols et néerlandais. Le navire avait appareillé d’Italie pour « briser le blocus israélien » de l’enclave palestinienne, en proie à une situation humanitaire désastreuse. Les militants doivent être expulsés après avoir visionné les vidéos du massacre du 7-Octobre. Le ministre de la Défense Israël Katz estime qu’« il est normal que Greta l’antisémite et ses amis qui soutiennent le Hamas voient exactement qui est vraiment ce groupe terroriste qu’ils soutiennent et au nom duquel ils agissent, quels actes atroces ils ont commis sur les femmes, les personnes âgées et les enfants, et contre qui Israël se bat pour sa défense ».
Jadot relaxé de diffamation envers TotalEnergies
Yannick Jadot, sénateur écologiste de Paris, a été relaxé des faits de diffamation par la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris spécialisée dans les affaires de presse. Il était poursuivi par le groupe TotalEnergies à la suite de déclarations de l’élu après l’invasion de l’Ukraine. Le sénateur avait accusé le pétrolier d’être « complice de crimes de guerre » car il poursuivait ses activités en Russie. Après le jugement, Yannick Jadot a salué une « excellente nouvelle pour le débat public et la liberté d’expression que TotalEnergies veut saper à travers des procédures bâillon ». Il demande à nouveau à Emmanuel Macron « d’exiger du groupe pétrolier son retrait d’une dictature coupable de crimes de guerre et crimes contre l’humanité ».
Trump Musk : je t’aime plus, moi non plus
Si quelqu’un en doutait encore… La rupture est consommée dans la guerre des égos entre Donald Trump et Elon Musk. Le président américain a déclaré dans une interview n’avoir « aucun » désir de renouer avec le patron de Tesla ni même « aucune intention de lui parler ». Présenté il y a peu comme un type formidable – capable d’allonger des millions pour l’élection du Républicain – choisi pour la politique DOGE de sabrage dans les crédits de l’État fédéral, ce pauvre Elon n’est plus bon à jeter aux chiens. Entre les deux, les échanges d’épithètes ont fusé ces derniers jours, « fou » pour l’un et « ingratitude » pour l’autre. Le tout avec des sous-tendus menaçants. « On ne peut pas manquer de respect à la fonction présidentielle » a affirmé Trump qui à l’évidence a oublié ce qu’il disait de Joe Biden… Pendant ce temps, il a fait intervenir la Garde nationale à Los Angeles pour tenter de contenir ceux qu’il appelle les « insurgés » qui manifestent contre les expulsions massives d’étrangers.
Macron : plus vert que lui…
Emmanuel Macron dit qu’il n’est pas content de suppression de MaPrimRenov’ et des Zones à faible émission (ZFE), ainsi que de la réintroduction des néonicotinoïdes et du recul de l’objectif de zéro artificialisation nette (ZAN). « Je ne veux pas que ni le gouvernement ni le Parlement ne cèdent aux facilités du moment. C’est une erreur historique » a-t-il déclaré dans une interview à la presse régionale. « L’écologie, c’est forcément des contraintes ». Concernant plus particulièrement l’habitation, le président estime que « ce n’est pas le moment de créer des incertitudes sur les dispositifs mis en place pour accompagner les professionnels, pour accompagner les ménages afin qu’ils continuent de rénover leur logement. » Il ne lui reste qu’à convaincre son ministre de l’Économie et des Finances Éric Lombard, qui a appuyé sur le bouton « pause »…