La CCI Nice Côte d'Azur

La CCI Nice Côte d’Azur s’occupera du port de Saint-Laurent-du Var à partir de 2026

Le contrat de délégation de service public, pour 20 ans à partir du 1er janvier prochain, a été approuvé en conseil métropolitain, vendredi 11 juillet, malgré l’opposition de quelques élus écologistes, qui avancent que la chambre de commerce et d’industrie azuréenne n’avait pas proposé la meilleure offre.

Thomas Berettoni, conseiller métropolitain et premier adjoint au maire de Saint-Laurent-du-Var, a expliqué que la métropole avait souhaité pour le port de plaisance de Saint-Laurent-du-Var, deuxième port du département en nombre d’anneaux avec plus de 1 000 bateaux, «  un repreneur de qualité, en adéquation avec sa volonté de maintenir une haute qualité de service rendu à l’usager tout en veillant à la fragilité du patrimoine naturel que constitue notre littoral ». Pour lui, il ne fait aucun doute que la CCI Nice Côte d’Azur (CCINCA), en concurrence avec deux autres soumissionnaires, la société D-Marin France SAS et le groupe Renaudi Holding/EDEIS/Banque populaire Méditerranée/Triverio construction, «  a remis l’offre finale présentant le meilleur avantage économique global pour la métropole  », avec une offre « de qualité, tant au niveau de son projet de travaux que des tarifs prévus  ». Ce sont «  plus de 34 millions d’euros de travaux qui seront réalisés et qui permettront au port de plaisance de Saint-Laurent-du-Var de rivaliser avec les plus grands ports de la Côte d’Azur », a assuré le premier adjoint laurentin, ajoutant, en réponse à l’élu écologiste d’opposition Jean-Christophe Picard, que le projet de la CCINCA était « qualitatif » et qu’il avait pris en compte «  la place de la voiture, les modes doux, les piétons et la création d’un local associatif ».

Améliorer, rénover et développer

Lors de son intervention, Jean-Christophe Picard a trouvé « curieux » que la CCI ait été retenue pour le port de Saint-Laurent-du-Var alors que la ville de Nice avait choisi de reprendre en régie la délégation du port, géré auparavant par la CCI. «  La CCI, qui n’était pas assez bien pour Nice, serait parfaite pour Saint-Laurent-du-Var », a-t-il ironisé. Il s’est également dit étonné de voir que l’offre de la CCI n’était pas la meilleure au départ mais qu’elle s’était retrouvée en tête à l’issue d’une « remontada » pendant la négociation. « C’est le but d’une négociation  », lui a répondu Martine Ouaknine, conseillère métropolitaine déléguée aux affaires juridiques et aux contrats publics.
La CCI Nice Côte d’Azur dispose d’une expertise portuaire de plus de 50 ans. Elle a géré jusqu’à six ports dans les Alpes-Maritimes et assure actuellement la concession-gestion du Vieux port de Golfe-Juan, d’Antibes-Vauban et d’Antibes-Gallice, trois ports certifiés « Ports propres ». Ses objectifs pour Saint-Laurent-du-Var, énoncés par Thomas Berettoni, sont : «  améliorer l’attractivité économique du port, rénover les installations (…) et développer l’interface ville/port/plage  ».

Photo de Une : Capture d’écran de la retransmission du conseil métropolitain du 11 juillet 2025. ©DR