Le 8 mai 1945 a sonné la fin de la peur
- Par Gilles Carvoyeur --
- le 17 juin 2024
Le 8 mai, le préfet du Var a présidé, à Toulon, la 79ème cérémonie commémorative de la Victoire du 8 mai 1945, en présence des autorités civiles et militaires et des associations des anciens combattants.
"Il y a 79 ans, l’Allemagne hitlérienne capitulait. Le 8 mai, à minuit, l’effroyable guerre, qui ravageait depuis 6 années l’Europe, prenait fin. La liberté triomphait d’une idéologie nourrie de haine et de terreur.
Ce jour scellait la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’une des périodes les plus sombres de notre histoire, marquée par une véritable hécatombe démographique. Plus de 50 millions d’êtres humains périrent dans ce terrible conflit : victimes militaires des combats, pertes civiles lors des bombardements et bien sûr victimes du génocide. Le 8 mai 1945, sonna la fin de la peur, l’avènement de l’espoir et la victoire finale. Et c’est une vague de bonheur qui submerge alors la France et l’Europe.
La guerre est gagnée. Voici la victoire. C’est la victoire des nations unies et c’est la victoire de la France.
La voix solennelle qui porte ce message dans l’après-midi du 8 mai 1945 est celle qui, depuis le 18 juin 1940, incarne la France dans la guerre.
Les paroles du général de Gaulle se mêlent au bourdon de Notre-Dame et aux cloches de toutes les églises, aux sirènes et aux exaltations qui retentissent dans tout le pays.
La Victoire que nous célébrons, aujourd’hui, à l’occasion du 79ème anniversaire de la capitulation du régime nazi, est une victoire historique.
Rien, au matin du 8 mai 1945, ne fut plus jamais comme avant, tant sur le plan militaire que géopolitique.
Les accords de Yalta en février, puis ceux de Potsdam en août 1945, ont remis le destin du monde entre les mains des trois grandes puissances qu’étaient alors les Etats-Unis, l’URSS et le Royaume Uni.
L’Allemagne est disséquée, le Japon perd toutes ses colonies, l’Italie est défaite.
Le bilan de la guerre est cruel dans le camp de la victoire comme dans celui de la défaite : 60 millions de personnes ont perdu la vie.
En France, 350 000 civils et près de 218 000 soldats ont péri lors des combats et des bombardements, de faim, de maladie, ou en captivité.
En Europe, plus de 5,1 millions de Juifs furent exterminés au cours de la Shoah, dans les camps de la mort.
L’évocation de cette comptabilité macabre donne le vertige et soulève le cœur.
Là est le prix de la victoire des démocraties, de la France libre, et de ses alliés.
Là est le prix qu’il a fallu payer à la folie des hommes pour parvenir à notre liberté.
Anéantie à l’été 1940, opprimée pendant quatre longues années d’occupation, la France retrouvait pleinement, ce jour-là, sa place dans le concert des Nations.
La victoire fut, à la fois, le fruit de la mobilisation internationale et le choix de quelques hommes, le choix du devoir porté par une « certaine idée de la France », incarnée par la voie du Général de Gaulle retentissant sur les ondes de la BBC, dès le 18 juin 1940".