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Max Bauer (Coordination Rurale) propose un service national agricole
- Par Gilles Carvoyeur --
- le 4 avril 2025
À l’occasion d’une table ronde organisée par le Département du Var, Max Bauer, président de la Coordination Rurale du Var et de PACA, a lancé une proposition, quelque peu iconoclaste, de service national agricole.
Inspirée par le Service National Universel (SNU), son idée vise à créer un engouement et des vocations autour des métiers liés à l’agriculture et permettre, aussi, à des jeunes de 16 à 25 ans de découvrir la ruralité.
Il détaille son projet : « Cela ne doit pas être un stage, ni du bénévolat ni même un emploi salarié, c’est un engagement volontaire pour une durée de 6 à 12 mois. Ce service doit être une porte d’entrée vers les métiers de l’agriculture pour des jeunes gens qui n’ont pas vécu dans le milieu agricole. Chaque année, ce dispositif permettrait à 50 000 jeunes de découvrir le monde agricole. Il faudrait que ces filles et garçons soient pris en charge financièrement par l’État et s’assurer que l’accueil sur les exploitations ne crée pas des contraintes pour l’agriculteur dans son activité. Cela nécessite donc de financer des ressources humaines dédiées à l’encadrement ».
Cette idée pourrait déclencher un grand intérêt chez les hommes politiques, comme l’explique le responsable agricole : « L’objectif, c’est de susciter des vocations, de rapprocher les jeunes de la ruralité. C’est une véritable immersion et une invitation à la découverte de nos territoires et de ses traditions. Cette insertion rapprocherait les jeunes de la ville avec la ruralité. C’est un pari gagnant » !
FORMER LES AGRICULTEURS DE DEMAIN
Ainsi, le syndicaliste agricole a lancé cette idée novatrice pour répondre à la difficulté de susciter des vocations dans les métiers agricoles. Entouré de Yannick Simon, président de Cœur du Var et maire de Cabasse, Nicolas Bourgeois, directeur d’Agricampus (Hyères), Sébastien Perrin, représentant de la FDSEA et Sylvain Audemard, président de la Chambre d’Agriculture, le président de la Coordination Rurale du Var est revenu sur les échanges développés.
Ingrid Mansouri, qui animait les débats, l’a interrogé sur l’environnement, l’agriculture responsable et sur les valeurs à transmettre aux jeunes. « Mon idée, c’est faire connaître le terroir, la ruralité et toutes les dimensions du métier d’agriculteur. Il est urgent de former les agriculteurs de demain. Le renouvellement des générations est un véritable défi. Il va falloir faire preuve d’innovation, de réactivité et de courage politique », a répondu le responsable syndical.
« D’ici à 2035, compte tenu des tendances actuelles, le nombre d’exploitations devrait baisser de 30%, puisque 43% des chefs d’exploitations sont à l’âge de partir à la retraite. Pourtant, si le nombre des exploitations diminue, des milliers d’emplois sont à reprendre, chaque année, pour maintenir une production agricole stable. Le travail agricole est souvent considéré comme étant difficile, peu rémunérateur et peu valorisant. Il n’y a pas un métier d’agriculteur mais toute une palette d’activités et de pratiques », a précisé Max Bauer.
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