Max Bauer : « Les annonce

Max Bauer : « Les annonces du Premier ministre ont un goût de trop peu »

Le Premier ministre a lancé des propositions sur les problématiques rencontrées par le monde agricole. Un exercice qui n’a pas convaincu Max Bauer, président de la Coordination Rurale du Var et de PACA.

Max Bauer a tout écouté et trouvé beaucoup d’avancées louables, tardives et salutaires qu’il faudra concrétiser par des actes. Gare au saupoudrage !

«  Le malaise agricole n’a pas débuté la semaine passée. Les problématiques sont connues depuis plusieurs années. Les Français ont pris conscience de la souffrance du monde agricole. Leur soutien a été déterminant. L’État doit maintenant agir vite et tenir ses engagements.
Pas un seul mot sur la prédation et les loups. Les agriculteurs sont fatigués de la charge mentale et administrative que l’État leur inflige, excédés d’être accusés de tous les maux, outrés de la désinvolture avec laquelle les injonctions contradictoires qu’ils subissent sont appréhendées.
Quelques avancées, même si les annonces sont un peu moins impactantes qu’attendues, malgré les mobilisations. Les déclarations d’intention sont louables et des mots ont été posés sur des problématiques comme la viande de synthèse, la souveraineté alimentaire. Reste à savoir quelles solutions concrètes seront prises
 », analyse le président régional de la CR.

DÉSARMEMENT DE L’OFB

Sur la question des personnels de l’Office français de la Biodiversité (OFB), ils interviendront sous la tutelle des préfets. Un travail entre l’OFB, les ministères et les préfets sera organisé pour aboutir avant le Salon de l’agriculture sur les conditions d’évolution des modalités d’intervention des agents de l’OFB dans les exploitations.

De son côté, la Coordination Rurale exige le désarmement des agents OFB : « Il faut le faire et ne pas dire qu’on va en parler. Certes, le contrôle unique, c’est une bonne chose  ».

Selon Max Bauer, plusieurs choses vont dans le bon sens : « La souveraineté alimentaire comme intérêt fondamental de la nation, même si tout dépend de la définition et de la part d’autonomie réelle, la pause sur écophyto et la révision des indicateurs, la simplification des projets « eau » et la limitation des délais de recours, la dérogation d’un an sur l’obligation de réimplantation des prairies permanentes, l’accompagnement fiscal des transmissions. Ainsi, les relèvements de seuils sont une avancée ainsi que l’aide à l’élevage, même si on ne connaît pas le contenu de la mesure ni les critères retenus. L’aide à la viticulture est à la fois une bonne chose et, en même temps, un accompagnement pour des pertes (150 millions pour l’arrachage).
L’étiquetage, c’est aussi un progrès, même si cela va être long et ne règle pas le problème du comportement d’achat du consommateur en fonction de son budget. La dénomination et la réglementation sur la viande de synthèse est aussi un point positif et la question de la retraite et des 25 meilleures années sera retravaillée
 ».

Photo de Une : ©PRESSE AGENCE