Même probable, le pire

Même probable, le pire n’est pas certain

Triste bilan de l’année 2023 en Ukraine.
Zelensky s’inquiète, à juste raison, Biden s’arrache les cheveux, Poutine se frotte les mains, et l’Europe s’interroge sur la solidité de son lien avec les États-Unis. La contre-offensive de Kiev ayant échoué, ses soldats doivent aujourd’hui davantage compter sur leur courage, qui force l’admiration, que sur les aides américaines. Les Républicains du congrès ont en effet refusé de voter l’enveloppe qui leur permettrait de disposer d’assez de matériels et de munitions pour poursuivre « normalement » les combats. Au lieu de quoi, ils en sont réduits... à compter les obus pour éviter tout gaspillage quand en face, la puissance militaro-industrielle et surtout démographique de la Russie recommence à peser lourdement. Les Républicains américains ont choisi d’instrumentaliser ce conflit à des fins intérieures. Ils veulent montrer l’incompétence de Biden, quitte pour cela à abandonner le front est de l’Europe, ce qui par effet de domino aura des conséquences pour le reste du continent. Devant la volonté flageolante de l’Occident, Poutine attend son heure, celle de la possible réélection de Donald Trump dans trois mois…


Par son attaque barbare du 7 octobre, le Hamas a déclenché une guerre horrible. Guerre qu’Israël poursuit sans retenue ni discernement, au nom de son droit légitime à l’existence et la sécurité. Qui est aussi celui des civils palestiniens, pris entre deux feux, écrabouillés par les bombes et affamés. Il ne saurait y avoir de solution dans cette complexe région du monde que par un retour à la raison, à la négociation, au compromis. Faut-il encore que, des deux côtés, des hommes de bonne volonté pour retrouver une paix, sans doute fragile, mais une paix quand même. Benyamin Netanyahou et Ismaël Haniyeh ne sont, à l’évidence, pas les hommes de la situation.


Lorsque le conseil constitutionnel aura passé à la moulinette les articles de la loi Immigration, il sera largement temps pour Emmanuel Macron de relancer le quinquennat. Ce sera donc par une loi sur la fin de vie, programmée à partir de février. Les désaccords devraient être moins « politiques » dans le sens droite-gauche que « de conscience ». Ce sujet, ultrasensible, mérite un vrai débat, sans arrière-pensées, pour aller au fond de la question. Députés et sénateurs sauront-ils mettre de côté cette politique-politicienne dont les Français ne veulent plus (ils se déplacent de moins en moins nombreux aux urnes) mais qui comme au bon vieux temps de la IVe République se pratique davantage encore sous une majorité relative ? Les oppositions, qui ont réussi à forcer la main à l’exécutif avec l’immigration, seront-elles tentées d’en remettre une couche ? Voilà qui nourrira la chronique au cours des prochains mois.
Bonne année !

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