Navires de croisière (…)

Navires de croisière : La métropole appelle l’État à « prendre ses responsabilités »

L’arrêté de Christian Estrosi visant à interdire les bateaux de croisière de grande capacité à Nice et Villefranche-sur-Mer, pour des raisons sanitaires et environnementales, a été suspendu le 13 juillet par le tribunal administratif de Nice, deux jours après avoir été jugé illégal par le préfet.

«  Le juge des référés a estimé que le président de la Métropole Nice Côte d’Azur n’était pas compétent pour édicter de telles mesures (sur la « régulation du débarquement et de l’embarquement des passagers de navires de croisière dans le port de Nice / Villefranche – Santé », NDLR), seul le préfet des Alpes-Maritimes pouvant, dans le cadre de ses pouvoirs de police du plan d’eau, organiser les entrées, les sorties et les mouvements des navires. Constatant que ces mesures avaient pour effet de compromettre la liberté d’aller et venir des passagers des navires de croisière et la liberté du commerce et d’industrie des opérateurs des navires de croisière, le juge des référés a suspendu l’exécution de l’arrêté du président de la métropole  », selon un communiqué du tribunal administratif.
La métropole a réagi en indiquant, dans un premier temps, prendre acte de l’ordonnance du TA. «  Mais, a-t-elle ajouté, l’urgence demeure. Pollution de l’air, pression sur l’environnement, atteinte aux sites classés et inscrits… Ces enjeux relèvent de l’intérêt général et appellent une réponse forte, anticipée et durable  », selon un communiqué de presse daté du 13 juillet. « Elle en appelle solennellement (à ce que l’État) cesse d’être uniquement en position de réaction face à la volonté d’agir des collectivités territoriales et assume pleinement ses responsabilités  » et ajoute que « si aucune mesure de police administrative n’était édictée dans des délais raisonnables pour prévenir les effets néfastes - scientifiquement établis - des mégas-croisières sur la santé humaine, la préservation de l’environnement et la lutte contre le surtourisme, la Métropole engagera la responsabilité de l’État devant le juge administratif pour carence fautive  ».

Photo de Une : Christian Estrosi après sa réélection à la présidence de la métropole Nice Côte d’Azur en juillet 2024. ©S.G