En 2025, la Région Sud va

En 2025, la Région Sud va protéger l’investissement des communes

Le 8 novembre, Catherine Vautrin, ministre du Partenariat avec les territoires et de la décentralisation, était dans le Var pour rencontrer l’ensemble des acteurs qui ont assuré la gestion des inondations du dernier week-end d’octobre.

Ainsi, à Saint-Raphaël, elle a participé aux Rencontres de l’Avenir. Son allocution sur le thème : «  Les Français et l’avenir, entre peur et espoirs  » a, sans aucun doute, permis d’éclaircir un horizon trop souvent dépeint aujourd’hui comme sans issue. Puis, au Muy, elle a rencontré l’État-major du Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS) et fait le point sur la gestion des inondations du week-end du 25 au 27 octobre.
Catherine Vautrin s’est rendue ensuite sur le site du domaine privé des Canebières au Muy, où elle a pris le temps, en cette période particulière, de saluer les pompiers, les bénévoles des CCFF et autres engagés dans la protection civile lors d’un passage au Muy, au lendemain d’inondations qui auraient pu connaître des trajectoires bien plus tragiques.
S’adressant à Catherine Vautrin, François de Canson, vice-président de la Région Sud, a annoncé : «  Nous avons activé notre Fonds post-catastrophes naturelles d’adaptation au changement climatique afin d’accompagner les communes et acteurs les plus touchés ».
Puis sur le port de Toulon, la ministre a évoqué les enjeux portuaires avec les élus de la Métropole. Elle a notamment abordé la question de l’électrification du port avec le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Var et échangé avec les agents du port, avant de visiter le bâtiment CENAQ (Connexion Électrique des Navires A Quai) situé à la Gare maritime de Toulon.

SIMPLIFICATION ET BON SENS

Puis, l’élu régional a lancé : « Je vous sais engagée dans une bataille qui vous honore : celle de la simplification, de la rationalisation et du bon sens. Vous avez en la matière des inondations un dossier tout trouvé ! Aidez-nous à accélérer la délivrance des PAPI ! Comment expliquer à nos populations, parfois meurtries par la perte d’un parent, d’un voisin dans nos inondations, que par une agrégation de textes, par la création de nouvelles agences normatives, nous nous retrouvions à mettre 10 ans et parfois plus pour engager les premiers travaux structurants. Sans parler des millions de surcoûts liés aux études à refaire et des risques de perte de financements…
C’est inexplicable, aucun de nos concitoyens ne peut l’entendre
 ».
La ministre a fait connaissance avec le port de Toulon, un port pluriel, identité historique, patrimoniale du territoire toulonnais. Mais aussi son poumon social et économique.
Ainsi, la seule base navale est le premier employeur du Var avec 15 000 marins, 20 000 personnels en comptant les civils, soit 12 % des actifs à l’échelle de la métropole. L’imbrication de plusieurs ports et de plusieurs réalités confèrent à cet espace une puissance unique en France mais aussi certaines fragilités quand il est question de gérer en limitant les conflits d’usages et en trouvant des synergies entre des bateaux jaunes, gris, des pointus, des yachts en refit, des navettes maritimes et des parcs à huîtres…
Certes, Toulon est le premier port militaire d’Europe et 70% de la flotte militaire française y est regroupée. Mais, c’est aussi le premier port scientifique d’Europe. Ifremer a soufflé ses 40 bougies le 24 octobre dernier. On y trouve aussi Predict, Thales, Naval Group, etc. C’est également un port de plaisance. C’est enfin un port de commerce, entre Marseille et Nice, avec des enjeux d’avenir qui se jouent à court-terme et qui compte 2 150 emplois et plus de 500 millions de chiffre d’affaires.

PROTÉGER LES INVESTISSEMENTS DES COLLECTIVITÉS

«  La Région a investi plus de 10 millions d’€ ces dernières années pour le port de commerce pour soutenir la réhabilitation de la connexion ferroviaire qui relie le port de commerce de Brégaillon à la gare de La Seyne-sur-Mer ou pour le financement de l’opération « Escales Zéro Fumée » et l’électrification des postes à quai des ferrys (8,8 millions) avec le soutien du Fonds de cohésion européen. La Région continuera à accompagner le port de commerce, la CCI du Var, la Métropole et la Ville de Toulon », a signalé François de Canson.
Il a ajouté : «  Madame la ministre, permettez-moi de relayer la volonté de nombres de ces acteurs, et merci au préfet Mahé pour sa constance sur le sujet : La spécificité de ce port appelle une attention particulière de l’État et nécessite de trouver les ressorts d’accompagnement nécessaires ; Cela ne veut pas dire dépenser plus mais utiliser l’existant, s’autoriser à penser le financement de ce port via les CPER, réfléchir aux investissements via les 9 milliards annoncés par le ministre Lecornu pour la base navale ».
Enfin, s’adressant particulièrement aux élus, le vice-président de la Région a conclu : « Vous connaissez tous l’exigence budgétaire qui touche nos grandes institutions publiques territoriales. Malgré tout, la décision a été prise de protéger l’investissement aux communes. TPM a bénéficié de 308 millions d’aides directes de 2017 à 2022, et les 410 millions prévus jusqu’en 2028 ne seront pas amputés  ».

En présence de :
Laure LAVALETTE, députée du Var,
Yannick CHENEVARD, député du Var,
Philippe MAHE, préfet du Var,
Jean-Pierre GIRAN, président de TPM,
Josée MASSI, maire de Toulon,
Basile GERTIS, président de la CCI du Var.

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