
Syndicat des Vins Côtes de Provence, 2025, une année charnière
- Par Gilles Carvoyeur --
- le 28 juillet 2025
En juin, le Syndicat des Vins Côtes de Provence tenait son Assemblée Générale Ordinaire au Château Pas du Cerf, à La Londe-les-Maures, en présence de Stéphane Rambaud, député de la 3ème circonscription du Var, d’élus et de vignerons.
Présidée par Éric Pastorino, cette assemblée a réuni les producteurs, les acteurs de la filière et les personnalités engagées autour des grands enjeux du terroir provençal.
En effet, acteur majeur de la viticulture provençale, le Syndicat des Vins Côtes de Provence poursuit son engagement en faveur d’un modèle viticole exigeant, durable et à haute valeur ajoutée. Cette réunion s’inscrit dans cette dynamique collective, au service d’un terroir reconnu mondialement pour son authenticité et son excellence.
L’année 2025 s’annonce comme une année charnière pour les Côtes de Provence.
Plusieurs interventions ont nourri les réflexions autour de cette transformation. Ainsi, Brice Eymard, directeur du CIVP, a dressé un état des lieux économique de la filière. Puis, Nicolas Garcia, directeur du Syndicat des Vins Côtes de Provence, a présenté les trois grands tournants de l’année. Et, Mireille Conrath, responsable Terroirs et Vins, a exploré la possible reconnaissance des effervescents. Enfin, Antoine Mathias, responsable développement durable, a dressé le bilan des deux années du programme Terre Apara.
HOMMAGE AUX VIGNERONS
À cette occasion, le député, fidèle soutien du monde viticole, a salué le travail des vignerons et alertant sur les défis qu’ils affrontent.
« C’est un héritage, c’est une culture, c’est l’expression vivante de notre identité française et provençale », a rappelé Stéphane Rambaud, soulignant que chaque cépage et chaque millésime perpétuent un savoir-faire ancestral qui forge la renommée de la France à travers le monde.
Le député a dressé la liste des menaces : « Tout d’abord, la bureaucratie européenne avec ces normes absurdes, réglementations contradictoires, pressions environnementales déconnectées de la réalité. Et, pendant que des vins étrangers entrent sur notre sol sans les mêmes exigences, les vignerons français subissent. Par ailleurs, la mondialisation, avec sa logistique de rentabilité immédiate et de concurrence déloyale. Enfin, le changement climatique, en particulier le manque d’eau, qui exige un accompagnement des efforts d’adaptation ».
Il a également dénoncé les droits de douane, dossier pour lequel il espère que les négociations en cours aboutiront à des tarifs raisonnables.
Le parlementaire a insisté sur la nécessité de remettre l’humain et la terre au centre : « Il faut respecter les paysans, assurer la transmission des exploitations et l’installation des jeunes souhaitant vivre dignement de leur métier ».
Il a salué la stratégie du Conseil interprofessionnel des Vins de Provence (CIVP) pour renforcer la présence des vins provençaux sur les marchés internationaux.
Enfin, le député s’est engagé à « porter votre voix à l’Assemblée nationale, interpeller les ministres, déposer des amendements utiles et combattre tout projet qui vous menacerait. Ici, c’est la Provence ! Ici, on cultive la vigne avec amour, patience et passion. Et cela mérite respect, soutien et reconnaissance ».
À l’issue de l’assemblée, un temps d’échange informel a réuni les professionnels, les élus et les partenaires du monde viticole.