Portrait : Magali Altounian voit la vie en bleu


Politique


3 décembre 2021

Portrait de Magali Altounian dans le cadre de notre série les jeunes en politique

Quand vous demandez à Magali Altounian où elle se voit dans cinq ans, elle répond dans la seconde : "Au parlement européen ! "

Séduite par le bleu de l’Europe depuis une expérience d’attachée parlementaire auprès de la députée Françoise Grossetête, la jeune Niçoise a toujours eu la passion du bleu azuréen. "Je suis partie il y a environ une dizaine d’années pour mes études. À un moment donné on a toujours le choix : le choix de construire une carrière hors de son lieu de naissance ou décider de mettre toute son expérience au profit de son territoire. J’ai fait ce choix-là, d’autant plus que je suis très attachée à la personnalité de Christian Estrosi. Je me suis engagée pour un homme et pour un territoire". Si elle en est là aujourd’hui, c’est donc grâce à Françoise Grossetête, qui lui a "insufflé l’amour de l’Europe" et "sa rigueur", à l’ancien député européen Gaston Franco, "un grand homme", et à Christian Estrosi. "Je fais de la politique parce que je crois profondément en la vision de Christian Estrosi. Sinon je ne l’aurais pas fait", assure la jeune trentenaire.
"Pareil pour les régionales. C’est parce que j’ai de la sympathie et du respect pour Renaud Muselier que j’ai souhaité l’accompagner dans ce nouveau mandat".

Engagée et ambitieuse

Christian Estrosi sait pouvoir compter sur "sa jeunesse, son enthousiasme, son investissement au service de la Ville de Nice et de ses habitants" qui "font d’elle un atout indéniable pour promouvoir notre territoire".
Aujourd’hui, cette grande lectrice ne se fixe pas de limites. Elle occupe déjà des fonctions importantes : adjointe au maire de Nice déléguée aux institutions européennes, au rayonnement de la ville et subdéléguée aux finances, conseillère métropolitaine et élue à la Région Sud (présidente de la commission Europe). Elle ne s’économise ni le terrain ni sur les réseaux sociaux, au moment de relayer ses actions ou celles du maire et des autres élus. "J’ai fait le choix d’être engagée et d’être ambitieuse. J’ai envie de voir jusqu’où je peux aller, jusqu’à quel point on peut me faire confiance. Je le fais maintenant parce que je suis jeune, je ne suis pas mariée, je n’ai pas d’enfants. J’ai envie de voir ce que la vie me réserve en choisissant cette option. On verra dans 10 ans !".
Pour autant, elle sait pertinemment qu’une carrière politique n’a rien d’un long fleuve tranquille et peut parfois entamer son indéfectible sourire. "Cela représente beaucoup de sacrifices, parfois financiers, parfois dans sa vie privée. On peut être confronté à de l’agressivité, il faut apprendre à faire face, ce n’est jamais évident. Depuis un an et demi, j’ai énormément appris".
Et comme tant d’autres jeunes femmes avant elle, Magali Altounian a dû faire plus d’efforts pour y arriver.

"Je n’arrête jamais"

"Il y a parfois des milieux où les préjugés sont un peu rudes et même misogynes. C’est toujours difficile quand on est une jeune femme de faire sa place. Heureusement, Christian Estrosi est un homme qui donne la chance à de jeunes femmes, je ne suis pas la seule. Et je suis soutenue aussi par beaucoup de mes collègues hommes".

Si elle confie ne pas avoir entendu de remarques sexistes jusqu’ici elle admet avoir été confrontée à "une attitude" : "Un homme, soit il vous séduit soit il y a une relation de paternalisme. Alors qu’on n’a envie ni d’être séduite ni d’être protégée, on a juste envie d’être respectée. Au début ce n’est pas le réflexe naturel pour un homme de voir une femme d’égal à égal. Mais aujourd’hui je ne peux pas dire que j’ai de problèmes avec ça".
Le choix de Magali Altounian d’embrasser une carrière politique tranche un peu dans le paysage professionnel familial : un père chirurgien-dentiste, une mère assistante dentaire et une sœur jumelle dans le design et le marketing. Mais elle a toujours pu compter sur leur indéfectible soutien. De quoi se sentir un peu moins seule. "Quand on est élue, c’est difficile de décloisonner. On y pense la nuit, on se refait le fil de la journée. Je n’arrête jamais, je me couche élue et je me lève élue. Mais je suis comme ça, c’est ma personnalité".

Sébastien GUINÉ

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Sébastien Guiné