Joseph SEGURA : "Avoir une vraie centralité à Saint-Laurent-du-Var"


Economie


6 mai 2022

Maire depuis 2014, Joseph Segura entend poursuivre la transformation de sa ville, à la géographie singulière, notamment en lui offrant un centre-ville digne de ce nom.

Quand vous vous présentez pour la première fois, en 2008, que souhaitiez-vous changer à Saint-Laurent-du-Var ?

- Le slogan de ma campagne était « Pour une nouvelle dynamique ». Cela me gêne un peu de parler de mon prédécesseur parce que les temps ont changé… Mais j’avais trouvé, à ce moment-là, que la ville n’avait pas évolué dans les projets structurants. On comparait souvent Cagnes-sur-Mer, qui a bien évolué, et Saint-Laurent-du-Var, où nous étions sans une vision globale pour les années futures, la ville était un peu endormie.

Quelles ont été les grandes réalisations de votre premier mandat (2014-2020) ?

- En arrivant en 2014, on a mis tout à plat : les finances, les projets… En tant que vice-président de la Métropole Nice Côte d’Azur, nous travaillons en confiance et en harmonie avec son Président, Christian Estrosi, car nos projets sont aussi en relation avec la Métropole, qui a un rôle considérable. D’abord, il y a eu la vision pour Saint-Laurent-du-Var. La ville est un long couloir entre la mer, La Gaude, le Var et Cagnes-sur-Mer et il manquait une centralité. On avait cet îlot qu’on appelle le square Bènes, qu’il fallait requalifier et embellir Ma première démarche a été de dire : on a en centre-ville et il faut lui redonner de la vie. On a tout aménagé, on a créé cet espace vert et on y a mis des manèges. A l’époque, personne n’avait cru à ce projet. On voit bien qu’avec le temps j’ai eu raison puisque les familles y viennent, aujourd’hui c’est un lieu attractif et intergénérationnel.

C’est pour cette raison que vous proposez un nouveau projet, plus ambitieux ?

- On s’est dit qu’il fallait un grand espace pour bénéficier d’une vraie centralité à Saint-Laurent-du-Var. Après en avoir discuté avec les commerçants, qui se plaignaient des problèmes de stationnement, on s’est aussi dit que ce serait peut-être le bon moment de créer des places de stationnement dessous. Le square Bènes va aussi passer de 2 500 m2 à 5 000 m2, avec une vraie place dotée d’un aménagement paysager, de commerces, de logements tout autour et d’un parking souterrain. Ce qui nous permettra d’avoir un cœur de ville. C’est l’aménagement important de ce mandat.

En plus de votre volonté de donner une centralité à la ville, quels ont été les autres projets ?

- L’école Djibouti devenait obsolète mais avant de la fermer, il fallait créer une nouvelle école. Ce qui a été fait avec l’école Gabriel Ferrer, inaugurée en septembre 2019, avec une nouvelle crèche, une nouvelle voie de circulation et des aménagements de parking. En termes de secours, pour une ville de 30 000 habitants, on n’avait pas de caserne de pompiers. Les pompiers venaient de Cagnes-sur-Mer. On a créé cette caserne avec le Département, sur la partie nord de la commune. Nous avons également en centre-ville le Parc des Jaquons, un jardin créé tout récemment et qui a été notamment primé par le Conseil Régional pour sa qualité paysagère. Une autre promesse, dès 2008, c’était le Point du jour.
Au cours du mandat précédent (2014-2020), on a démoli une tour et le projet est bien de démolir toutes les tours et d’avoir un nouveau quartier, un éco-quartier, avec une place et un parc. C’est ce sur quoi nous travaillons avec Côte d’Azur Habitat. Nous relogeons actuellement les habitants (plus de détails en page 3). On a aussi requalifié des voieries sur Les Pugets où tout a été repensé. J’ai également souhaité que les Laurentins puissent se réapproprier les berges du Var et aujourd’hui, vous avez ce chemin départemental qui part du parc d’activités et vous emmène jusqu’au plus beau centre commercial du monde (Cap 3000, en référence au prix remporté au MIPIM de Cannes, ndlr) avec un littoral que nous avons entièrement réaménagé et dont l’inauguration aura lieu le 1er juin prochain. Nous refaisons aussi tout l’aménagement piéton, des Flots bleus, jusqu’à la station d’épuration.

Comment trancher à l’heure des choix quand tout semble important : le logement, l’environnement, la sécurité, l’éducation, la santé… ?

- Quand on est maire, il faut gérer les problèmes du quotidien mais il faut aussi une vision à long terme pour l’aménagement de votre ville. Nous travaillons sur un aménagement pour les 20 prochaines années. Saint-Laurent-du-Var est une ville à taille humaine. J’ai un rapport très privilégié de proximité avec mes administrés. Je veux continuer ainsi, c’est mon ADN. Je veux garder cette proximité et dans chaque quartier privilégier des équipements de bien-être et des poumons verts. C’est important d’avoir ces espaces où l’on peut se retrouver. Un maire aujourd’hui c’est celui qui est à distance des baffes, celui qui concentre tout, les joies et les peines. Tout ce qui se passe dans la commune, c’est le maire. Aujourd’hui avec Christian Estrosi, on demande une autre organisation territoriale. Les maires sont entendus, tout le monde a bien compris que le cœur de la démocratie, c’est la commune, et que le fondement de la République, c’est le maire.

DOSSIER

Lire aussi : Les grands projets d’urbanisme : Du square Bènes au Point du jour
Saint-Laurent-du-Var : bientôt mieux desservie grâce aux transports verts


Sébastien Guiné