Saint-Laurent-du-Var : bientôt mieux desservie grâce aux transports verts

Ces deux projets sont des projets métropolitains. Joseph Segura ne manque d’ailleurs pas de rappeler le rôle "considérable" joué par la Métropole Nice Côte d’Azur dans le développement de Saint-Laurent-du-Var, qui comme toutes les communes azuréennes du littoral n’échappent pas aux difficultés de circulation. Le téléphérique, qui pourra transporter 60 personnes en trois minutes au-dessus du Var, et le tramway, qui permettra de déplacer des centaines de passagers de Nice Saint-Augustin au centre-ville de Saint-Laurent en quelques minutes, offrent des alternatives crédibles à la voiture, avec un bilan carbone incomparable : 64 tonnes de CO2 en moins chaque année pour le téléphérique, 4 500 tonnes de CO2 par an en moins sur toute la ligne 4 Nice – Saint-Laurent-du-Var – Cagnes-sur-Mer. "Le téléphérique nous permettra de traverser le fleuve Var. Aujourd’hui, entre la Manda et le pont Napoléon III, vous avez plus de 12 kilomètres et vous n’avez aucune possibilité de traverser le Var", relève Joseph Segura.

Quartier de la gare requalifié

"Avec tous les aménagements en cours rive gauche, dont l’arrivée d’Ikea, beaucoup de personnes dans la zone collinaire vont descendre jusqu’ici et si on n’a pas un moyen pour traverser le Var, on va se retrouver en difficulté en termes de circulation. Grâce au parking relais et aux cabines de 60 personnes cela nous permettra d’aller prendre les transports en commun de l’autre côté du fleuve", poursuit l’élu. Les travaux du téléphérique débuteront fin 2023 et devraient durer 20 mois, pour une mise en service courant 2025. L’année suivante, la ligne 4 du tramway, longue d’un peu plus de 7 kilomètres entre Nice et Cagnes-sur-Mer, devrait être opérationnelle. Elle passera entre autres par la gare et le centre-ville de Saint-Laurent-du-Var, le centre commercial Cap 3 000 et l’Institut Arnault Tzanck. "Le tram va permettre de requalifier tout le quartier de la gare et la RN7. Ce sera qualitatif", avec plus d’espaces verts, souligne le maire de Saint-Laurent.
Comme pour le téléphérique, il est prévu que les travaux débutent en 2023. Ils doivent durer deux ans, essais compris.

Le port "va évoluer"

Après le littoral, qui vient tout juste d’être refait (promenade ombragée, nouveaux terrains de beach-volley, agrès pour les parcours sportifs…), ce sera bientôt au tour du port. "Le port va évoluer", confirme Joseph Segura, qui ne peut toutefois "pas en dire beaucoup plus aujourd’hui". "En 2025, la concession se terminera et on travaille aujourd’hui sur le cahier des charges. On verra la meilleure offre par rapport à ce cahier des charges", indique-t-il avant de toutefois dessiner les grandes lignes du futur port : "Moins de voitures, beaucoup plus de piétons et un aménagement différent des terrasses". Il rappelle avoir toutefois débloqué la situation alors qu’à son arrivée, "il y avait des procédures judiciaires sur toute la partie quai de la Pérouse". "Il y a eu des pénalités, certains ont dû payer des centaines de milliers d’euros, mais il y a aussi eu des conditions de réaménagement". Ce qui a permis d’avancer.
En attendant la prochaine étape.

Amélioration en vue avec Haliotis II

"Moins glamour qu’une nouvelle ligne de tramway ou un téléphérique, c’est pourtant un investissement majeur que s’apprête à réaliser la Métropole", peut-on lire sur le site de la Ville de Saint-Laurent-du-Var au sujet de la nouvelle station d’épuration Haliotis II, qui va nécessiter sept ans de travaux et 500 millions d’euros d’investissements. Haliotis II permettra notamment le raccordement de la Step de Saint-Laurent-du-Var, évitant ainsi les rejets des eaux traitées dans le Var et les odeurs désagréables.
Un gain qualitatif évident pour les plages les plus proches de l’embouchure du fleuve. La mise en service de la "super" station, qui traitera 60% des eaux usées métropolitaines, se fera progressivement à partir de 2025 et jusqu’en 2029.

DOSSIER

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