Le SIVOM "Val de Banquièr

Le SIVOM "Val de Banquière" choisit le bio et bannit le plastique

À partir de janvier 2019, adieu les barquettes en plastique, place aux contenants en fibre végétale naturelle ! Ainsi en ont décidé les maires du SIVOM "Val de Banquière" qui regroupe douze communes proches de Nice, côté vallée du Var (Aspremont, Catagniers, Tourrette-Levens, etc.) ainsi que La Trinité, Saint André de la Roche.

Le président de la structure, Honoré Colomas, a rappelé que "dans un contexte de débat national sur la question des risques sanitaires et environnementaux associés à l’utilisation de matériaux plastiques dans la restauration collective, nous devons avoir à l’esprit le rôle et la responsabilité des maires en matière de questions de santé et de sécurité publique quant à l’ensemble des administrés".

Inox, trop cher et peu pratique

"La politique de l’anticipation de la norme et le principe de précaution doivent guider le choix des maires et non pas le coût", a renchéri Hervé Paul, maire de Saint Martin-du-Var. À l’heure de renouveler le marché de fourniture des repas pour les crèches, les restaurants scolaires, les Accueils collectifs de mineurs et la livraison de repas dans le cadre du service de maintien à domicile, les élus du SIVOM ont donc fait le choix des barquettes en cellulose, à l’issue d’un débat où toutes les options ont été évoquées. Dont l’inox, également envisagé, mais qui présente un certain nombre d’inconvénients (risque de brûlure, deux lavages, remplacement des fours, prix…). La barquette en cellulose vierge 100 % naturelle a fait l’unanimité car elle présente de nombreux avantages, en plus d’être recyclable et compostable. Le cahier des charges de l’appel d’offres précise également que le prestataire devra fournir 50 % de produits bio, contre 20 % aujourd’hui pour les 300 000 repas servis par an.Par ces décisions, les douze maires du SIVOM sont donc allés au-delà de ce qu’imposera bientôt la nouvelle loi Agriculture et alimentation.

Ce que dit la loi Alimentation

Payer le juste prix aux producteurs, pour leur permettre de vivre dignement de leur travail ; renforcer la qualité sanitaire, environnementale et nutritionnelle des produits ; favoriser une alimentation saine, sûre et durable pour tous sont les objectifs de la loi Agriculture et alimentation qui a été adoptée par le Parlement le 2 octobre dernier.

Elle prévoit notamment le renforcement du bien-être animal, l’interdiction des néonicotinoïdes pour lutter contre la perte de biodiversité et protéger les abeilles, la séparation des activités de vente et de conseil pour les produits phytosanitaires, la suspension de l’utilisation de dioxyde de titane dans les produits alimentaires, la protection des riverains à proximité des zones de traitement phyto.

Pour la restauration collective, à partir du 1er janvier 2022, devront être incorporés 50% de produits locaux ou sous signes d’origine et de qualité (dont des produits bio).
Cette loi prévoit également l’interdiction des contenants alimentaires de cuisson, de réchauffe et de service en plastique en restauration collective des collectivités locales en 2025. L’interdiction des touillettes et pailles en plastique dans la restauration, la vente à emporter, les cantines et les commerces alimentaires en 2020, celle des bouteilles en plastique dans les cantines scolaires en 2020.

Visuel de Une : illustration : Petite enfance, cantines scolaires du SIVOM... l’heure est au bio pour les 300 000 repas servis par an. DR

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