Vallée du Var : des (...)

Vallée du Var : des travaux gigantesques pour prévenir les inondations !

Dans le lit du Var, à hauteur de Carros et de Castagniers, des camions et des bulldozers... Ces travaux sont la suite d’une convention signée le 24 juillet 2009 entre le Conseil départemental 06 et l’État, relative au Programme d’Actions de Prévention des Inondations (PAPI) de la basse vallée du fleuve Var pour les années 2009 à... 2014. Cette convention vise à améliorer la protection des biens et des personnes contre les inondations, qui peuvent être catastrophiques, comme en 1995 lorsque le Cadam et les parkings de l’aéroport furent inondés. Elle a été prolongée jusqu’en 2021. Les travaux ont été confiés à un groupement d’entreprises : Razel Bec (mandataire), Guintoli, TAMA, TP SPADA et Garelli.

Confortement de la digue et de la berge sur 14 kilomètres

Le Var est sensible aux crues, d’où le PAPI en cours d’exécution. (DR PB)

Nous avons posé trois questions au service communication du Conseil départemental 06 au sujet de ces travaux.

Qu’est-ce que l’Établissement Public Territorial de Bassin (EPTB) ?
Les inondations catastrophiques du 3 octobre 2015 et leurs conséquences désastreuses ont montré les besoins d’organiser notre territoire au regard de ces aléas naturels. Le principe de créer un Établissement Public Territorial de Bassin (EPTB) sur les Alpes-Maritimes a été retenu pour mutualiser les compétences et concentrer les moyens afin de répondre aux enjeux de la gestion des cours d’eau et de la prévention des inondations.

Qu’est-ce que le SMIAGE ?
Le Syndicat mixte pour les inondations, l’aménagement et la gestion des eaux – SMIAGE Maralpin - a été créé le 1er janvier 2017 pour réaliser ces missions. Le Département des Alpes-Maritimes, qui a confié au SMIAGE la gestion de ses ouvrages, a réalisé dans le cadre de ses obligations réglementaires le diagnostic détaillé des digues.
Ces études ont démontré la nécessité de conforter la totalité du linéaire de digue et de berge, soit 13.9 km, l’ensemble des secteurs présentant des pathologies pouvant conduire à une rupture.

En quoi consistent les travaux ?
à améliorer la résistance à l’érosion externe et à l’affouillement de la digue entre "Baou Roux" et La Manda. Pour cela, il est prévu de créer une protection du perré historique, constitué de pierres sèches ou maçonnées selon les secteurs, au moyen d’une carapace en enrochement sec, calée à la crue de période de retour 20 ans, et à créer un sabot anti-affouillement.
Le sabot est descendu à 3 mètres sous le niveau du lit du Var en position future, c’est-à-dire après abaissement des seuils. En crête d’enrochement, une piste de service sera mise en place afin de faciliter les opérations de surveillance et d’intervention ultérieure, ce qui est actuellement quasi impossible en raison de la voie de chemin de fer en bordure immédiate du talus côté fleuve de la digue.
Ces travaux nécessitent de mettre en œuvre une protection provisoire du chantier contre les crues (batardeau fusible dans le lit du Var), le démontage des blocs et limons accumulés sur les digues.

Combien ça coute ?

La première tranche de travaux de 4 millions d’euros (HT) réalisée en 2017 étant terminée, il reste quatre tranches annuelles de 6 millions d’euros (HT) en moyenne à réaliser jusqu’en 2022.
La deuxième tranche actuellement en cours porte sur le linéaire entre le vallon du Conso et Castagniers-les-Moulins.
Le financement des travaux de confortement prévoit ainsi 36,12 millions d’euros (HT) selon la répartition suivante :
- État 40 %, soit 14,46 M€ HT.
- Région PACA 22 %, soit 7,95 M€ HT.
- Département 20 %, soit 7,23 M€ HT.
- Métropole NCA 18 %, soit 6,5 M€ HT.

Photo de Une : Des camions, des bulldozers dans le lit du Var, le long de la M6202 entre Carros et Castagniers. DR

deconnecte