C'est sûr, ça va secouer

C’est sûr, ça va secouer !

Ainsi donc, pour envoyer Donald Trump à la Maison Blanche, les paysans du Dakota du Nord, les classes moyennes fragilisées par la crise et en règle générale les oubliés de la prospérité ont été plus nombreux à se mobiliser que les intellos new-yorkais et les geeks de la Silicon Valley. Alors que personne ne l’attendait il y a seulement... quinze jours - et l’opportune communication du patron du FBI sur "l’affaire" des mails privés d’Hillary - le milliardaire blondinet referme une parenthèse de huit années de gestion démocrate.

Là où Barack Obama avait su s’imposer par un talent et un charisme indéniables, Lady Clinton a mordu la poussière alors même que, de part son expérience, elle était évidemment la mieux armée pour diriger la première puissance économique mondiale.
Et maintenant ? Que le résultat plaise ou pas, la démocratie a parlé. Trump a quatre ans devant lui pour mener sa barque comme il l’entend.
On peut penser (et surtout espérer !) qu’après avoir enfilé le costume présidentiel ses actions et ses propos seront moins caricaturaux que ce qu’il a montré pendant la campagne.
Si ses arguments populistes ont pu séduire autant d’Américains qui n’ont pas été rebutés par une goujaterie assumée, c’est une leçon à retenir pour ceux qui dirigent nos États avec la raison pour boussole : la compétence n’est plus forcément le premier critère de choix d’électeurs ne se sentant plus en phase avec les gouvernances telles qu’on les connaît depuis la fin de la seconde guerre mondiale dans nos pays démocratiques. Pour les candidats à l’Elysée, il y a matière à réflexion dans ce qui vient de se subvenir aux USA...
L’Europe, et surtout la France, n’ont rien à attendre du nouveau patron de l’administration américaine. Il est même à craindre que, si les discours d’estrade de Trump se confirment dans la vraie vie, ce grand pays ne se replie sur lui-même dans les années à venir. Avec toutes les conséquences économiques et diplomatiques que l’on pourrait aussi appeler "dégâts collatéraux"...

deconnecte