Discours de prise de fonctions de M. Georges-François Leclerc, Préfet des Alpes-Maritimes

Seul le prononcé fait foi

Mardi 22 novembre 2016

"En déposant, ce matin, avec Christian Estrosi, Eric Ciotti et Philippe Pradal, une gerbe à la mémoire des victimes de l’attentat du 14 juillet 2016, juste avant de déposer la traditionnelle gerbe devant le monument aux morts pour la France de Nice, j’ai voulu, comme le préfet de la Haute- Vienne le fait à Oradour-sur-Glane et le préfet de Haute-Savoie, que j’étais il y a peu, le fait devant les tombes du plateau des Glières, j’ai voulu vous dire que j’ai conscience que je ne suis pas préfet des Alpes-Maritimes à n’importe quel moment de l’histoire de ce département.

Il y avait ce matin l’unité des pouvoirs publics que nous avons symbolisée, réunis devant le cénotaphe et nos trois couleurs ; il y avait l’hommage ému aux victimes.
Aux morts, à nos chers disparus, que je veux saluer respectueusement.
Aux survivants, qui se remettent de leurs blessures.
Aux parents, inconsolables.
Nice, qui respirait la joie de vivre, se reconstruit.
Mais elle ne pourra jamais oublier les atrocités qu’elle a vécues.
Leur mémoire, doit nous donner la force de surmonter l’épreuve.
Ce drame a révélé des forces dans Nice qui font l’admiration de tous les Français. Vous avez résisté, et votre combat pour surmonter la douleur,
force le respect.

Je veux aussi vous dire, avec les termes les plus simples et donc les plus vrais, l’honneur immense que je ressens à servir l’État, à le représenter, dans les Alpes-Maritimes, ce département surdoué, beau, attractif ; ce département à la fois très montagnard, où je devrais rapidement retrouver quelques repères dans le Haut- Pays, et très méridional, ce qui constituera, pour le bourguignon du plateau de Langres que je suis, autant une nouveauté qu’un défi.

Je veux aussi m’adresser aux fonctionnaires de l’État dans les Alpes-Maritimes : je veux rapidement vous connaître, partager avec vous l’honneur de ma vie qui est de servir l’État. Je vous adresse mes encouragements fervents.

Qui suis – je ? Comment suis – je ? Ce que je veux faire ?
Les éléments presque académiques des mots d’arrivée d’un préfet, les questions auxquelles tout préfet a l’habitude de répondre quand il
arrive… je n’y répondrais pas, car j’aime à être jugé sur les actes et non sur les proclamations.
Les seules choses que je puis vous dire à ce stade de mon arrivée sont :
– que j’adresse un salut à mon prédécesseur Adolphe COLRAT ;
– que j’aime à me définir comme un homme humble, mais comme un préfet fier ;
– que mon envie de découvrir toutes les dimensions de ce département dont, avec les élus, je vais m’employai à incarner l’unité : la montagne, le
littoral, Nice, Antibes, Grasse, Cannes, Menton, les entreprises, les industries, le monde agricole, les institutions cultuelles, tous les éléments de ce département fascinant, tous les éléments constitutifs de son génie, est grande".