Acropolis : Le Tribunal

Acropolis : Le Tribunal administratif de Nice rejette la demande de suspension du permis de démolir

Le juge des référés du tribunal administratif de Nice a rejeté la requête visant à suspendre l’exécution de l’arrêté du maire de Nice, en date du 21 décembre 2022, accordant le permis de démolir l’« Acropolis ». Cette décision fait suite à la demande de suspension introduite par M. V. Le juge des référés a estimé que le requérant ne disposait pas d’un intérêt à agir contre le permis de démolition de l’Acropolis, comme le soulevait la ville de Nice en défense.

Le code de l’urbanisme prévoit que tout requérant qui saisit le juge administratif d’un recours tendant à l’annulation d’un permis de construire ou de démolir doit préciser, pour se voir reconnaître un intérêt à agir, quels sont les éléments précis de nature à établir que le projet est susceptible d’« affecter directement les conditions d’occupation, d’utilisation ou de jouissance du bien  » qu’il détient.

Le juge des référés a estimé que si M. V se prévalait de sa situation de voisin immédiat de l’Acropolis, ce qui lui donnait à ce titre une présomption d’intérêt à agir contre sa démolition, la présomption était cependant renversée dès lors qu’il ne démontrait pas concrètement que les « conditions d’occupation, d’utilisation ou de jouissance de son bien » seraient affectées par cette démolition. Au contraire, le juge a considéré que la démolition de l’Acropolis, qui ne sera remplacé par aucun bâtiment mais par des espaces verts (prolongement de la « coulée verte »), était plutôt susceptible d’améliorer les conditions d’occupation, d’utilisation ou de jouissance du bien de M. V. Quant aux inconvénients créés par les travaux de démolition, il est de jurisprudence constante qu’ils ne peuvent en eux-mêmes être invoqués pour justifier de l’intérêt à agir contre la démolition. En outre, le juge des référés a relevé que le requérant continuera à bénéficier de lieux culturels à proximité de son domicile.

Le Maire de Nice Christian Estrosi a réagi à la décision : « Le projet de prolongation de la Promenade du Paillon va donc pouvoir se poursuivre de manière sereine. Conformément à nos engagements, et avec le contrôle des experts et des scientifiques, ce projet permettra de créer un nouveau poumon de verdure et de fraicheur au service de la qualité de vie et du bien-être pour tous les habitants avec la réduction de 1740 tonnes de CO2 par an. »

Photo de Une : DR V.N

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