Assemblée : le point sur les masques et sur le déconfinement

Contestant des affirmations et des chiffres erronés qui circulent notamment sur les réseaux sociaux, le ministre de la santé a affirmé que 45 millions de masques chirurgicaux sont déstockés actuellement par semaine et distribués dans les régions selon les besoins. Il a indiqué que la France a reçu de Chine 20 millions de masques la semaine dernière et 25 millions cette semaine, ce qui permet une dotation de 500 000 masques/jour aux personnels du secteur médical et social.

Cinq millions de blouses ont également été commandés a t-il précisé, en réponse à Eric Coquerel (France Insoumise) qui a fait part « de récits glaçants » de soignants n’ayant selon lui pas de sur-blouses ou de gants pour effectuer leur travail. « On met les moyens partout où cela est nécessaire, en particulier dans le Grand-Est qui vit le pic de l’épidémie, et où la consommation de ces équipements a augmenté jusqu’à 70% dans certains services  » lui a répondu Olivier Véran, concédant qu’il pouvait y avoir ponctuellement ou localement « des problèmes de logistique » vu la complexité de la situation.

Plusieurs députés ont dit être choqués par l’annonce faite par la direction de l’ARS du Grand-Est sur la poursuite d’un plan de réorganisation hospitalier dans cette région, plan qui prévoit la suppression de 598 emplois et la fermeture de 174 lits. Pour le ministre de la Santé, il s’agit d’une communication malheureuse : «  le plan est suspendu. L’heure est à la mobilisation de tous, ensuite nous aurons à repenser le modèle sanitaire et hospitalier en tenant compte des enseignements de cette crise » a répondu Olivier Véran.

Enfin, c’est le Premier ministre en personne qui a évoqué les conditions du déconfinement tant attendu, mais qui n’est pas encore pour demain. «  On se prépare techniquement, scientifiquement, logistiquement pour être prêts le moment venu. La question de la sortie est pour l’instant très prématurée. Ce qui compte maintenant, c’est de respecter le confinement pour bien préparer la suite » a indiqué Édouard Philippe.