Cédric Herrou définitiveme

Cédric Herrou définitivement « relaxé »

Après une première relaxe par la cour d’appel, la Cour de Cassation a rejeté hier le pourvoi du parquet général de Lyon : Cédric Herrou, qui était poursuivi pour avoir véhiculé des migrants arrivant d’Italie et pour avoir organisé sur sa propriété un centre d’accueil, a donc été définitivement relaxé.

Devenu un personnage médiatique par son engagement humanitaire, le berger de la Roya vient de traverser une longue période judiciaire avec trois années de procès et de procédures diverses. Amende en première instance, quatre mois de prison en appel en 2017, gardes à vue… Il peut maintenant souffler puisque la décision de la Cour de Cassation rend sa relaxe définitive. Ce qui va dans la logique du Conseil constitutionnel qui avait reconnu le « principe de fraternité » au nom duquel une personne ne saurait être condamnée.
« Cette décision met fin à l’acharnement du parquet à l’encontre de Cédric Herrou et permet de reconnaître enfin de manière définitive que celui-ci n’a fait qu’aider autrui, et que dans notre république la fraternité ne peut pas être un délit  », a réagi son avocate, Sabrina Goldman, citée par le journal Le Monde.
A la suite des actions de l’agriculteur azuréen, le Parlement avait modifié la loi, reconnaissant une aide au séjour et à la circulation des migrants «  sans contrepartie » et « dans un but exclusivement humanitaire » mais interdisant toujours leur entrée sur le territoire national.
La Cour de cassation avait annulé la condamnation de Cédric Herrou et renvoyé l’affaire à Lyon, où il avait bénéficié d’une relaxe en mai dernier. Le parquet général avait alors formé un pourvoi en cassation. Cette décision de non-admission est rare pour un pourvoi d’un parquet général notent les observateurs.
Dans les Alpes-Maritimes, une partie de la classe politique à droite a toujours critiqué l’action de Cédric Herrou tandis que la gauche en général et le monde associatif humanitaire en particulier lui ont assuré leur soutien, en l’accompagnant notamment devant les tribunaux « pour faire entendre aux juges la volonté populaire ».

Photo de Une : une peinture dans une rue de Marseille de Cédric Herrou DR V.N

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