Prud’hommes Cannes : les parents (trop) pauvres

Par Marion Rolland --
le 28 janvier 2020

Vendredi dernier, le Conseil des Prud’hommes de Cannes tenait son audience solennelle de rentrée. En plus d’adresser ses vœux à l’assemblée et de dresser un bilan de l’année écoulée, le président Bruno Demarest a abordé quelques sujets qui inquiètent.

"Je tiens à rendre un immense hommage au travail réalisé par les membres du Conseil des Prud’hommes de Cannes et à son personnel du greffe placé sous la direction de Mme Vargas" dont Bruno Demarest a souligné le dévouement, la compétence et la rigueur. "Une exemplarité essentielle au sein du tribunal".
Cela dit, de nombreuses interrogations restent sans réponse en ce début d’année, qui inquiètent Bruno Demarest : le manque de conseillers et de moyens financiers. "Ce sont des problématiques qui altèrent le bon fonctionnement de l’institution Prud’hommes dans son ensemble" explique-t-il. En effet, depuis quelques années, les conseillers ont du mal à se renouveler. "Nous avons remarqué sur l’année 2019 un nombre regrettablement élevé de départs au sein des Prud’hommes de Cannes et notamment de démissions au sein du collège salariés. De la même manière, les effectifs du greffe sont considérablement impactés par trois départs qui n’ont toujours pas été repensés à ce jour. C’est alarmant et particulièrement préoccupant" a ajouté le président.

L’activité du conseil
306 audiences tenues (contre 297 en 2018) toutes sections confondues.
456 nouvelles audiences enregistrées hors référés.
581 affaires (contre 594 en 2018 soit une diminution de - 2,18%) référés compris.
125 affaires en référé (contre 136 en 2018)
629 affaires terminées (contre 638 en 2018) toutes sections confondues.
311 jugements rendus (contre 313 en 2018) donc 304 en 1er ressort et 7 en dernier ressort.
128 appels (contre 280)
29 procès-verbaux de départage (contre 14 en 2018)