Crash de la Caravelle Ajaccio-Nice de 1968 : des débris et de probables réacteurs identifiés lors de nouvelles recherches sous-marines
- Par Valérie Noriega --
- le 18 décembre 2025
Dans le cadre de l’information judiciaire ouverte pour soustraction de document ou d’objet en lien avec un crime ou un délit afin de faire obstacle à la manifestation de la vérité, et relative au crash de la Caravelle assurant la liaison Ajaccio-Nice le 11 septembre 1968, de nouvelles recherches de l’épave ont été menées en mer Méditerranée, a annoncé le procureur de la République de Nice, Damien Martinelli dans un communiqué ce 18 décembre.
Ces opérations, conduites sous la direction du magistrat instructeur, faisaient suite à plusieurs réunions de préparation organisées en juin dernier avec la préfecture maritime. Elles se sont déroulées du 11 au 13 octobre 2025 sur une zone prédéfinie de 8 kilomètres carrés.
Sur commission rogatoire confiée au groupement de gendarmerie maritime de Méditerranée, le commandement de la zone maritime Méditerranée a été requis afin de procéder à ces recherches. Les investigations ont nécessité environ trente heures de plongée à une profondeur de 2 300 mètres.
Selon le communiqué du procureur, l’opération a permis de détecter et d’identifier plusieurs débris de l’appareil, parmi lesquels pourraient figurer des éléments de la queue de l’avion. Les plongeurs ont également identifié deux objets correspondant probablement aux réacteurs de l’appareil.
Expertise à venir
Afin de confirmer et de préciser ces premiers résultats, une expertise va être sollicitée pour évaluer la faisabilité et les conditions d’une nouvelle campagne de prises de vues sous-marines. L’objectif serait de procéder à une analyse visuelle plus précise et plus détaillée des pièces repérées.
Dans l’hypothèse où cette nouvelle campagne ne permettrait pas d’atteindre ces objectifs, les autorités judiciaires examineront la possibilité d’une récupération de certaines pièces en vue d’analyses à terre. Cette éventualité serait étudiée avec une vigilance particulière concernant les risques de modification ou d’altération des éléments liés à une telle opération, a précisé Damien Martinelli.
Le procureur de la République souligne que ces démarches s’inscrivent dans la poursuite des investigations judiciaires visant à faire toute la lumière sur les circonstances du crash survenu il y a plus de cinquante ans.