Cybersécurité : la prise de conscience

Adolescents pendus en permanence à leurs smartphones, particuliers échangeant des
courriels, entreprises stockant ou partageant des données sensibles, acheteurs sur des sites en ligne…Nous sommes tous entrés « à l’insu de notre plein gré » dans la société connectée.
La tablette et l’ordinateur sont des outils fabuleux. Ils permettent de gagner du temps et de l’argent, mais aussi d’en perdre, et beaucoup…

Car les Robins des Bois des temps modernes sont cachés derrière leurs écrans. Ils guettent leurs victimes en les hameçonnant (phishing, technique consistant à faire croire que vous êtes sur un site de confiance et que vous pouvez donc y déposer
vos secrets, comme les codes bancaires pour un achat par exemple). Ou en les hackant (intrusion dans les mails, les réseaux, dans le but de voler ou détourner les fichiers dans un but de chantage, de rançon). L’imagination de ces pirates du net est sans limite. La toile est donc une jungle dans laquelle les naïfs que nous sommes (et moi en premier !) sont des proies faciles pour des bandits qui toujours agissent dans l’ombre anonyme, parfois à des milliers de kilomètres.

Et il y a le cyber-terrorisme d’Etat (des attaques informatiques pour chiper les secrets
militaires d’un pays ou paralyser son économie), le cyber-terrorisme des djihadistes qui font leur propagande et leur recrutement sur la toile. Mais la prise de conscience est là. Nous allons très vite passer du stade de cyber-victime et de cyber-trouillard à celui de l’internaute éclairé, qui connaît les conséquences de ses clics, qui saura se protéger pour ne garder d’internet que le positif, que le progrès.

Ce n’est pas une utopie. Les intervenants au colloque « Droit et cybersécurité » organisé la semaine dernière au Palais Sarde ont apporté des réponses claires et précises. Le combat continue. Il sera même éternel avec les hackers, comme il l’est déjà avec les bandits de grand chemin et autres pickpockets qui n’ont pas attendu Internet pour commettre leurs méfaits.