Démocratie : Pologne (...)

Démocratie : Pologne et Hongrie au régime sec

Privées de dessert. La Pologne ne recevra pas les fonds du plan de relance européen (23,9 milliards d’euros de subventions et 12,1 milliards d’euros de prêts) auxquels elle peut prétendre à la suite de décision de la Cour de justice de l’Union qui a conditionné leur versement au respect de l’Etat de droit. La Hongrie, mise dans le même sac, a de son côté dénoncé un « abus de pouvoir  » de la part de Bruxelles.

Varsovie comme Budapest ont pourtant bien besoin de ce coup de main de l’Europe pour relancer leur économie. Elles font partie des principaux bénéficiaires des fonds européens. Dans le cadre du budget pluriannuel, Varsovie doit toucher plus de 110 milliards d’euros et Budapest plus de 35 milliards d’euros entre 2021 et 2027.Les deux capitales n’hésitent cependant pas à faire chantage en menaçant de provoquer une crise majeure chez les 27, en bloquant les décisions par un véto, mais elles évoluent sur le fil du rasoir.
Aujourd’hui et demain, cette question épineuse sera au centre des discussions entre l’Union européenne (UE) et… l’Union africaine, puisque Varsovie menace de ne pas s’associer aux conclusions qui seront publiées dans la foulée de la rencontre. Ce qui confirme la position du gouvernement de Mateusz Morawiecki que l’on peut résumer par un « tant que la Pologne sera privée des fonds du plan de relance européen auxquels elle peut prétendre, elle ne se montrera pas coopérative  ».

Très succinctement, il est reproché à la Pologne de ne pas respecter l’indépendance des juges et de s’affranchir des valeurs communes de la démocratie qui doivent présider au sein de l’UE, tandis que Viktor Orban serra chaque jour un peu plus la vis en Hongrie pour assurer sa réélection.
Jusqu’à quand les deux capitales réussiront-elles à rester en dehors des clous sans l’aide financière de l’Europe ? Pourront-elle vraiment paralyser les 27 ? Le bras de fer a débuté.

Visuel de Une : DR

deconnecte