Et si la pandémie renforça

Et si la pandémie renforçait la criminalité…

Agence européenne de police criminelle destinée à faciliter l’échange de renseignements entre polices nationales en matière de stupéfiants, de terrorisme, de criminalité internationale et de pédophilie, Europol vient de publier son évaluation des menaces pour 2021. Elle détaille les opérations des réseaux criminels dans l’UE et comment leurs activités et leurs pratiques commerciales menacent de saper nos sociétés, notre économie et nos institutions, et finalement d’éroder lentement l’état de droit.

Mauvaise nouvelle : le rapport note « une expansion et une évolution préoccupantes de la criminalité » sur le vieux continent. Le document met en garde contre des implications potentielles à long terme de la pandémie de COVID-19 qui peuvent créer «  des conditions idéales  » pour le développement de la criminalité organisée. C’est «  le principal défi de sécurité intérieure auquel l’UE et ses États membres sont actuellement confrontés » note le rapport.
Si les citoyens de l’UE bénéficient des niveaux de prospérité et de sécurité les plus élevés au monde, sa sécurité intérieure menace « de remettre en cause certaines des réalisations communes et de saper les valeurs et les ambitions. Alors que l’Union est confrontée à la pandémie du COVID-19 « les criminels cherchent à exploiter cette situation extraordinaire visant à la fois les citoyens, les entreprises et les institutions publiques ». Le rapport note «  le recours généralisé à la corruption », à «  l’infiltration et l’exploitation de structures commerciales légales pour tous les types d’activités criminelles, et l’existence d’un système financier souterrain parallèle qui permet aux criminels de déplacer et investir leurs bénéfices de plusieurs milliards d’euros  ».
Aucun domaine ne passe à travers les activités des délinquants : drogue, qui reste la principale ressource, la traite et l’exploitation d’êtres humains, les fraudes en ligne, la corruption, le blanchiment d’argent. Les structures juridiques des entreprises sont aussi utilisées pour faciliter pratiquement tous les types d’activités criminelles, le recours à la violence «  qui semble avoir augmenté. (…) Les criminels sont des natifs du numérique. Pratiquement toutes leurs activités comportent désormais une composante en ligne. Ils exploitent des communications cryptées pour se mettre en réseau entre eux, utilisant les médias sociaux et les services de messagerie instantanée pour atteindre un public plus large afin de faire de la publicité pour des produits illégaux ou de diffuser de la désinformation  ». 
Pas très réjouissant…

Rapport complet sur europol.europa.eu

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