Grand oral des candidats

Grand oral des candidats au poste de bâtonnier du Barreau de Nice

Décidément, l’époque est aux débats ! Après ceux des primaires et du premier tour des Présidentielles, c’était jeudi soir au tour des candidats au poste de bâtonnier du barreau de Nice de s’exprimer en public. Ils étaient à la Maison de l’avocat, devant une assistance assez… clairsemée.

La comparaison avec les élections nationales s’arrête-là. Car le bâtonnier en exercice, Maître Jacques Randon, n’eut pas à intervenir pour « séparer » les candidats qui purent développer leurs visions et leurs programmes entre gens certes concurrents, mais de bonne compagnie. Les prises de parole sont intervenues dans l’ordre de dépôt des candidatures. Ci-dessous, un « best-off » des interventions.

- Maître Françoise Assus-Juttner, candidate bâtonnier : « Le bâtonnier est un bouclier, un fédérateur, le garant de l’intérêt collectif. J’ai organisé ma vie professionnelle pour être disponible pour cette fonction. Il faut de la clarté dans le fonctionnement, avoir des finances saines, aider les avocats débutants. Il faut aussi apporter de l’aide aux confrères en difficulté. Il faut donner de la lisibilité à notre profession et renforcer la déontologie ».
- Maître Alain Curti, candidat au poste de vice-bâtonnier en tandem avec Maître Assus-Juttner  : «  L’Ordre a besoin de faire savoir clairement ce qu’il fait et ses réunions seront ouvertes aux avocats, sauf lorsque des cas personnels seront abordés. Il faudra aussi assurer l’avenir de la CARPA, menacée par une fusion régionale  ».

- Maître Philippe Dutertre, candidat bâtonnier en « solo » : «  Quand je prends une responsabilité, je l’assume jusqu’au bout. J’ai présidé une douzaine d’associations en déléguant des responsabilités et des missions. Si la notion de binôme est dans l’air du temps, ce n’est pas ma conception. Je fonctionnerai avec les 21 membres du conseil de l’Ordre. Je pense que la tradition est ce qui a fait l’autorité de notre profession, qu’il faut la conserver. C’est elle qui permet aux avocats d’être encore perçus comme des défenseurs. Mais il faut aussi s’adapter à la modernité, utiliser ses outils, en restant professionnels et raisonnables  ».

- Maître Valentin Cesari, ancien bâtonnier (2014-2015)  : «  Le bâtonnier dispose d’un mandat très court de deux années. Sa porte doit être ouverte en permanence pour ses confrères, il doit être à l’écoute des problèmes, faire respecter la dignité du barreau. Le bâtonnier n’est pas tout puissant : c’est le conseil de l’ordre qui décide des options à suivre, mais vous pouvez compter sur moi pour défendre la profession ».

- Maître Martine Videau-Gilli, candidate au poste de vice-bâtonnière en tandem avec le bâtonnier Cesari  : « Le binôme est une bonne formule. Nous partageons la même vision humaniste. Notre profession doit faire face à la concurrence, à la paupérisation du métier. Nous assurerons la plus grande transparence sur les actions du Conseil de l’ordre, même si nous ne souhaitons pas ouvrir les portes de ses réunions. Mais nous organiserons des réunions extraordinaires ouvertes pour les questions importantes pour l’avenir du métier  ».

Cet échange s’est achevé par le jeu des questions-réponses avec l’assistance. Les 1200 avocats niçois se prononceront lors du premier tour des élections qui se tiendra jeudi 30 mars 2017 à Nice.

Photo de Une : les candidats de gauche à droite ; Maitres Cesari, Videau-Gilli, Randon, Assus-Juttner, Curti et Dutertre. JMC

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