Justice morte : les (...)

Justice morte : les barreaux azuréens toujours mobilisés

À Nice

Pour cette journée de grève du 5 décembre, les Avocats niçois ont reçu du Bâtonnier Thierry Troin et du vice Bâtonnier Nathalie Bergaud un courrier leur indiquant comment le Conseil de l’Ordre voyait "opportun et cohérent de manifester (leur) désapprobation".
Pour les actions locales "le Conseil de l’Ordre a décidé d’être prudent et de ne rien entreprendre qui puisse créer une confusion avec les revendications des autres professions alors que nous ne cessons de répéter à l’envi que notre régime de retraite est un régime autonome et non spécial". En conséquence, les Avocats du Barreau étaient invités à distribuer des tracts en robe, devant la Maison de l’Avocat et sur la place du Palais. "Cette distribution est l’occasion d’aller au contact des justiciables afin d’expliquer notre mouvement et nos revendications".

À Grasse aussi

De son côté, le Barreau de Grasse a décidé de suivre l’appel à la journée "Justice morte" lancé par le CNB "en solidarité avec tous ceux qui font face au dogmatisme de la réforme des retraites et au refus du gouvernement de lancer une véritable négociation sur l’avenir des régimes. Les Avocats, qui ont été exclus, comme d’autres professionnels, du régime général de retraite proposé en 1945, ont construit un régime autonome. Pas spécial. AUTONOME. Depuis plus de 60 ans, ils ont servi des retraites sans jamais demander un euro aux contribuables, sans jamais réclamer la solidarité du régime général. Mieux encore : en 20 ans, les Avocats ont versé 2 milliards d’euros au régime général des retraites, au titre de la solidarité".
Ils estiment "qu’au nom d’une équité de façade, le seul but est le nivellement généralisé des retraites par le bas, et l’incitation au recours à l’épargne privée pour les plus fortunés".
En conséquence, les Avocats du Barreau de Grasse étaient appelés à observer une journée de grève : il n’y a eu aucune désignation, aucune commission d’office et les dossiers venant aux audiences ont été renvoyés (à l’exception du contentieux de la liberté). Au niveau national, les magistrats, huissiers, experts-comptables et plus généralement les professions du chiffre et du droit ont participé à cette journée.

Photo de Une : une banderole devant le Palais Rusca à Nice (DR VN)

deconnecte