Excès de normes pour (...)

Excès de normes pour le logement selon les promoteurs

« Le contexte actuel est paradoxal : les candidats à l’élection présidentielle restent muets sur la question du logement alors que la presse, presque chaque jour, met en évidence les dysfonctionnements auxquels sont confrontés les Français et les solutions, parfois baroques, qui sont avancées pour y répondre » accuse Pascal Boulanger, président de la Fédération des Promoteurs Immobiliers de France.

Il s’est dit interpellé par deux récentes déclarations d’élus locaux, l’une annonçant « le refus des maires, poussés par leurs concitoyens, de construire des logements » et donc leur volonté de ralentir la production, l’autre d’un élu de Bretagne « où associations, syndicats et organisations politiques veulent instaurer un statut de résident » qui imposerait d’avoir vécu une année sur le territoire en location avant de pouvoir acheter dans les zones tendues.

« Après avoir organisé la pénurie, parfois encouragés par leurs électeurs, nos élus locaux en sont à privilégier l’entre-soi (...) Ils tournent le dos au développement et à la croissance de leur territoire et privilégient le repli  ».

Le Conseil Economique, social et environnemental (CESE), dans son dernier avis du 12 janvier dernier, milite pour une « offre de logement à prix accessible et à proximité des lieux de travail [soit] développée  ». L’absence de logement alimentant les difficultés de recrutement dans certains métiers, ce qui est particulièrement vrai dans le 06.
Les déclarations citées plus haut amènent les promoteurs immobiliers à constater que « c’est tout le contraire qui se produit. Je reste persuadé que la carence de logements résultant de l’attitude de certains élus locaux fait perdre et fera perdre encore plus de croissance à la France » poursuit Pascal Boulanger. Il considère qu’au delà des intentions affichées, mais pas toujours suivies d’effet sur le terrain, il est maintenant de la responsabilité de l’Etat de donner l’impulsion nécessaire.
« Si l’Etat veut jouer pleinement son rôle et que les lois qu’il édicte, qui sont déjà très exigeantes, soient comprises et appliquées avec discernement, il lui appartient de mettre un terme à cette suractivité normative en édictant une règle très simple (la dernière ?) : toute norme locale plus exigeante que les normes nationales doit faire l’objet d’une compensation financière afin d’être légitime  ».

Restent des intérêts contradictoires à ménager  : la protection des espaces naturels et le non-grignotage des terres agricoles réclamés par les populations, le besoin de logements de qualité en matière environnementale pour loger ces mêmes populations.
Au milieu, la position des élus est inconfortable, comme celle des promoteurs...

Visuel de Une : illustration DR

deconnecte