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Loi ALUR, Loi Macron : un cadre juridique en perpétuelle mutation pour les copropriétaires et les syndics

[DROIT IMMOBILIER] Nous avons demandé à Maître Cyril Sabatié, Avocat spécialisé en droit immobilier, d’intervenir ponctuellement sur quelques points d’actualité qui vous concernent en tant que copropriétaires ou syndics. Que penser du nouveau contrat de syndic qui vient d’être mis en place ? Que penser des autres implications de la loi ALUR ? Ces sujets seront notamment abordés lors du Salon Solutions Copropriétés (13 et 14 novembre 2015 à Nice).

Au 1er juillet 2015, de nouveaux contrats-types vont régir l’activité de tous les syndics de copropriété : un point positif en termes de comparabilité.

« Ce décret d’application de la loi ALUR a pour ambition d’amener plus de transparence et de comparabilité autour de la rémunération des syndics. C’est la raison pour laquelle on instaure un contrat de syndic où tout est inclus. […] Dans ce cadre, une annexe des prestations incluses est prévue, ainsi que le détail exhaustif des prestations qui peuvent être facturées en sus », explique Me Sabatié.
« Ce décret d’application qui institue le contrat de syndic est passé par le Conseil National de la Transaction et de la Gestion Immobilière [le CNTGI a été institué par la loi ALUR, il est composé de professionnels et de consommateurs, ndlr]. Il y a donc un avis pratique qui est donné sur les prestations, mais il y a souvent des oublis, c’est pourquoi ce contrat fait l’objet d’une concertation biannuelle pour la mise à jour du décret. »

A savoir : concernant la mise en concurrence des syndics, les pouvoirs publics ont intégré dans la loi Macron un amendement qui vient d’être adopté au Sénat. Il prévoit que cette mise en concurrence (initialement systématique), n’aura à être faite que tous les 3 ans. En attente d’une validation à l’Assemblée Nationale.

Les autres implications de la loi ALUR : un bilan mitigé.

« Pour cette loi qui a un peu plus d’un an, nous attendions environ 200 décrets d’application. Il n’en est paru qu’une poignée. Cela crée une incertitude et impacte le marché de l’immobilier à un moment où il est fragile. […] L’un des gros défauts de cette loi est notamment qu’elle ne prévoit pas de mesures transitoires. […] Sur l’aspect plus positif, on peut souligner des ajustements en gestion locative, des changements sur le statut de la colocation », commente Me Sabatié.

A savoir  : la loi ALUR encadre la solidarité des colocataires ; la solidarité d’un des colocataires et celle de la personne qui s’est portée caution pour lui prennent fin à la date d’effet du congé régulièrement délivré et lorsqu’un nouveau colocataire figure au bail.
A défaut, la solidarité du colocataire sortant s’éteindrait au plus tard à l’expiration d’un délai, non plus de six mois mais d’un an, après la date d’effet du congé. En attente d’une validation à l’Assemblée Nationale.

« On ne peut que fonctionner sur la base de rapports d’étapes, tant l’insécurité juridique est prégnante », conclut Me Sabatié.

Cet éclairage sera ponctué par d’autres points d’actualité, que nous développerons pour vous d’ici au Salon Solutions Copropriétés.

A noter dans vos agendas

Cette année encore, notre journal sera partenaire du Salon Solutions Copropriétés. Cette 20e édition se tiendra au Palais Acropolis de Nice, les 13 et 14 novembre 2015.
Exposition : une centaine de professionnels de tous secteurs d’activités présenteront leur savoir-faire autour de 4 thèmes majeurs - Maîtrise des charges / Entretien & rénovation / Innovation & confort / Habitat durable
Espaces Conseils : Partenaires du salon, les syndics de l’UNIS et de la FNAIM animeront l’Espace Conseil Copropriétaires, et répondront aux questions, notamment sur la loi ALUR.
Le salon accueille également un Village juridique, et plusieurs stands dédiés aux informations Energie & Habitat.

Conférences : l’actualité de la copropriété sera abordée par les professionnels, et des thèmes plus techniques présentés par les exposants.
Plus d’informations sur www.solucop.com

Photo de Une : Me Cyril SABATIÉ
Avocat à la cour - Ancien Directeur juridique de la FNAIM Membre de la Chambre Nationale des Experts en copropriété Expert immobilier CEIF
Auteur de l’ouvrage "Copropriété" aux éditions Delmas ©CM

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