Maître Édith Faraut : (...)

Maître Édith Faraut : du Barreau au pinceau

Bon sang ne saurait mentir : parce que, gamine, elle a souvent accompagné son père aquarelliste dans ses tournées de croquis dans sa bonne ville de Nice, Maître édith Faraut s’est elle-même mise au pinceau, beaucoup plus tard. Mais ce qui, chez beaucoup, relève du simple hobby, a chez elle une dimension sentimentale et filiale. "C’est une façon de retrouver et d’être avec mon père" explique l’avocate niçoise.

Son terrain d’inspiration est très différent : pas de collines fleuries, de vues du marché ou de terrasses de café pour traduire la vie sur la Côte d’Azur. Pas la douce sensibilité de l’aquarelle, mais au contraire le trait fort et puissant de l’huile pour montrer une autre réalité, celle d’aujourd’hui, dans laquelle vient s’inviter l’actualité.
Sur les murs de son atelier, on découvre de nombreuses toiles qui évoquent la situation des avocats, dont la situation économique est déjà malmenée par le numérique et qui en plus se battent contre une réforme des retraites qui, menée à terme, pourrait conduire à la fermeture d’un tiers des cabinets.
D’un caractère de battante, n’aimant pas à l’évidence se faire marcher sur les pieds, Maître Faraut est en première ligne dans cette lutte aux côtés de ses confrères du Barreau. Elle n’est pas la dernière à donner de la voix.
Lorsqu’elle retrouve l’intimité de son atelier, c’est pour mieux "croquer" ses amis, en faire des caricatures, les représenter de façon amusante, détournée, allégorique presque. Ainsi cette "avo-cate-woman", ces robes noires s’envolant au dessus de chaises bleues, cette consœur brandissant le drapeau tricolore, telle une Liberté guidant le peuple des avocats en colère. Les réseaux sociaux ont fait le reste. Ses peintures sont partagées, "likées", commentées, attendues. Pas question de quitter le barreau pour le pinceau, mais pourquoi pas, bientôt, une expo ? On la lui réclame, un nouveau défi à franchir...

Son compte instagram c’est par là !

Photo de Une : Édith Faraut, dans son atelier niçois. (DR JMC)

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