Manifestation de policier

Manifestation de policiers municipaux à Nice après la décision du Conseil constitutionnel

Environ 250 policiers municipaux et agents de surveillance de la voie publique se sont réunis ce vendredi place Masséna à Nice pour exprimer leur mécontentement après la décision du Conseil constitutionnel de censurer certains articles de la loi de sécurité globale qui visait à élargir leurs compétences.


En signe de protestation, les policiers municipaux, qui ont reçu le soutien du maire de Nice Christian Estrosi, accompagné de plusieurs de ses adjoints, ont jeté leurs menottes au sol.

Le maire de Nice Christian Estrosi est venu soutenir les policiers accompagné sur la photo de son premier adjoint Anthony Borré, de Gaël Nofri, adjoint délégué à la circulation, au stationnement et à la logistique urbaine, et Franck Martin, adjoint délégué aux commerces, aux marchés et à l’artisanat. DR S.G

«  Ce sont eux qui, en leur grande émotion, ont dit : Monsieur le Maire, nous avons décidé de nous donner rendez-vous sur la place Masséna pour dire que nous en avions assez d’être déconsidérés alors que nous prenons des risques au quotidien  », a déclaré Christian Estrosi. «  Mon devoir d’élu de la République, démocratiquement élu, donc ayant beaucoup plus de légitimité qu’un juge constitutionnel, c’est de défendre mes concitoyens et c’est de défendre une police qui est malmenée tous les jours  », a encore affirmé le maire de la ville. « Qui peut comprendre que la police municipale la plus qualifiée de France (…) se voit retiré le droit de pouvoir lutter sur la voie publique en matière d’ivresse, en matière de rodéo, en matière de vente à la sauvette (…) ?  », s’est-il interrogé. « Nous n’allons rien lâcher et demander à ce que la loi fondamentale soit modifiée, à ce qu’une nouvelle réforme qui contourne les arguments juridiques incompréhensibles soulevés par le juge constitutionnel permette que la troisième force de sécurité intérieure de notre pays puisse être jugée dans sa capacité d’intervenir à égalité avec les forces de la gendarmerie nationale et de la police nationale », a assuré M. Estrosi.
Dans un communiqué daté du 20 mai le Conseil constitutionnel a indiqué : « Saisi de vingt-deux articles de la loi pour une sécurité globale préservant les libertés, le Conseil constitutionnel en valide quinze, tout en assortissant quatre d’entre eux de réserves d’interprétation, et en censure totalement ou partiellement sept  ».

La juridiction a notamment décidé que l’article 1er de la loi était contraire à la Constitution. Cet article prévoyait une expérimentation sur cinq ans permettant à certaines polices municipales d’exercer des attributions de police judiciaire en matière délictuelle (par exemple vente à la sauvette, conduite sans permis ou sans assurance, consommation de stupéfiants).

Photo de Une : Les policiers ont jeté leurs menottes à terre en signe de protestation DR S.G

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