Terrorisme, crime organis

Terrorisme, crime organisé : une réflexion « européenne »

Le "groupe Vendôme", réunissant les ministres de la Justice français, allemand, italien, espagnol, belge et luxembourgeois, vient de se réunir pour la 10e fois pour procéder à une réflexion commune.

Celle-ci a d’abord porté sur « les difficultés liées à la gestion des extrémistes et des terroristes issus de milieux idéologiques divers qui multiplient les tentatives de normalisation et de diffusion de leurs théories par l’usage de moyens légaux à des fins illégales. Inspirés par la méfiance, la colère et un sentiment d’injustice, (ils) se liguent contre les gouvernements et les institutions qui représentent l’autorité. Ce phénomène favorise les idéologies extrêmes qui visent à perturber notre société ».

Les ministres ont examiné la manière « dont un débat ouvert et non critique sur une théorie anarchiste-insurrectionnelle, une idéologie xénophobe et souvent raciste ainsi que sur d’autres théories du complot contribue à l’acceptation sociale des actes violents et/ou criminels ». Ils ont échangé leurs points de vue sur les solutions qui permettraient de contrer ces évolutions, tout en préservant les droits fondamentaux, tels que la liberté d’expression et le droit de manifester.

Les participants ont également abordé la question de lutte contre le crime organisé.
Il constitue une menace contre notre société, et de façon plus spécifique, « contre les groupes professionnels tels que les avocats, les juges, les procureurs, journalistes, responsables politiques et autres protecteurs de l’État de droit. La coopération internationale est indispensable car les organisations criminelles opèrent au-delà des frontières et souvent en réseaux internationaux. La lutte contre la criminalité organisée se livre sur plusieurs fronts  ». Au cours de la réunion, les ministres se sont concentrés sur les aspects numériques et financiers.

Les ministres ont aussi reconnu le caractère essentiel de l’accès et de l’utilisation des preuves numériques lors de procédures judiciaires visant le crime organisé. Un exemple important a été la découverte d’un système de banques clandestines criminelles qui financent presque entièrement le commerce mondial de stupéfiants.

Visuel de une : Les ministres de la Justice allemand, italien, espagnol, belge, luxembourgeois, néerlandais et français réunis le 17 avril 2023. ©Groupe Vendôme

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