TGI de Grasse : un nouveau Procureur axé sur la communication au sein de l’institution judiciaire et sur la fermeté face à la délinquance

M. Georges Gutierrez a été nommé Procureur
de la République près le Tribunal de Grande
Instance (TGI) de Grasse, pour remplacer son
prédécesseur M. Jean-Michel Cailliau, désigné
Avocat Général à la Cour de cassation. Il a été
procédé à son installation lors de l’audience
solennelle du 3 juillet dernier.

« Etre Procureur, c’est notamment se poser la
question de savoir si les réponses juridiques
apportées sont adaptées à la réalité », commence-
t-il. En s’adressant au Président du Tribunal,
il avoue ensuite être un fervent partisan
de ce qu’on appelle la dyarchie, c’est-à-dire
la codirection d’un Tribunal par son Président
et le Procureur, car il sait qu’ils partagent tous
deux le même idéal d’une justice efficace et
respectueuse des justiciables. Il cite ensuite M.
Rayssaguier (1e Avocat général à la Cour de
cassation), pour interpeller les magistrats de
son Parquet : « L’art de poursuivre est désormais
une véritable ingénierie obéissant tout à
la fois à une logique de traitement des flux,
c’est-à-dire d’arbitrage entre les différentes
voies selon leur niveau d’encombrement et
d’adaptation fine de la réponse pénale à la
personnalité de l’auteur, au préjudice de la victime
et à l’intensité du trouble social causé par
l’infraction » (extrait de l’article « Le parquet à
la française »).

Dès le lendemain de sa nomination, il avait
déjà rencontré l’ensemble des membres du
Parquet. C’est dire si M. Gutierrez envisage
le Parquet comme une « équipe ». Il affirme
que ce qui fait la force du Parquet, c’est que
l’on peut délibérer à plusieurs, sans oublier
que le Parquet doit parler d’une seule voix. Il
reconnaît avoir encore beaucoup de choses à
apprendre sur la politique pénale locale, mais
annonce déjà certaines de ses priorités centrées
sur les violences faites aux personnes, la
récidive, la lutte contre la criminalité et contre
tout ce qui avilit l’être humain. Son objectif est
d’apporter une réponse pénale ferme et rapide
à la délinquance en général et à ces types d’infractions
en particulier.

Ce qui ressort de son discours donne donc
l’image d’un procureur qui se veut dans
l’échange en interne, mais dans la fermeté
face à la délinquance.