18 réfugiés et Sébastien Destremau de retour d’Ukraine

4 000 kilomètres aller-retour depuis Toulon et jusqu’à la frontière ukrainienne, en Hongrie.

8 camions et 16 chauffeurs ont quitté le Var, avec des denrées et du matériel de première nécessité. Une partie du convoi est allée à Zahony, en Hongrie et, une autre jusqu’à Vylok, ville ukrainienne frontalière. Pour mener à bien son projet, le navigateur avait pris contact avec le maire de Záhony, ville qui accueille de nombreux réfugiés.

UN NAVIGATEUR AU GRAND COEUR

A l’origine de cette initiative humanitaire, Sébastien Destremau garde une image forte de ce périple : « Si je ne dois garder qu’une image, c’est ce petit garçon avec sa mère. On l’embarque sur le bord de la route, il est avec sa canne à pêche. Et sur le trottoir, il y a son père, qui lui n’a pas le droit de quitter l’Ukraine. Et, il voit son enfant et sa femme partir vers l’inconnu ».

Olga, réfugiée originaire de Kiev, raconte : « Nous serons mieux en France qu’en Ukraine. Mais l’Ukraine est notre pays, et nous comptons bien y retourner ».

Et, Viktor qui a quitté son pays sans valise et sans attache, a trouvé un travail dans le bâtiment grâce à un chef d’entreprise et pourra refaire sa vie.
Au départ des deux dernières éditions du Vendée Globe, le navigateur souhaitait apporter son aide aux réfugiés ukrainiens qui fuient leur pays par centaines de milliers. Le Varois avait décidé de rejoindre Zahony. Comme quoi, on peut avoir le pied marin et le cœur sur la main !

SOLIDARITE DE L’AFUZI

Sébastien Destremau explique : «  Nous ne pouvions pas rester sans rien faire. Alors avec le fonds de dotation AidOcéan, présidée par Marine Bayer, infirmière et ex-pilote d’hélicoptère, nous avons monté cette opération  ».
Dans cette opération, le navigateur s’est appuyé sur la solidarité des 600 entreprises de l’AFUZI, activant son réseau d’entrepreneurs, avec l’aide de président Serge Ternoir.

A noter le grand geste de solidarité de Laurent Falaize. Le dirigeant de FIOUL 83 a participé à cette belle opération humanitaire en offrant le plein des véhicules et en fournissant des jerricans de carburant pour le retour vers la France.
Le navigateur conclut : « L’idée était de faire un compromis entre livraison de matériel et rapatriement de réfugiés. A quoi bon faire partir des semi-remorques si on ne ramenait personne » ?