2020, année record pour

2020, année record pour l’apprentissage

L’apprentissage a le vent en poupe. En 2020, ce sont 495 000 contrats qui ont été signés, soit 40% de plus que l’année précédente, malgré la crise sanitaire qui a paralysé l’économie. Cette hausse est en partie la conséquence de la réforme de 2018 qui a libéralisé l’apprentissage à la fois sur les conditions d’entrée et sur l’offre de formation.

Un succès qui est très largement dû à la prime d’incitation auprès des entreprises qui leur a permis de toucher 5 000 euros pour un mineur et 8 000 euros pour un majeur. Le ministère du Travail indique que 400 000 dossiers ont été déposés et que 220 000 ont déjà été payés ou le seront dans les prochains jours, les autres faisant encore l’objet d’une instruction.

Cette hausse spectaculaire - plus de 140 000 contrats – s’explique aussi par un transfert au sein de l’alternance entre contrats de professionnalisation (qui est de la formation continue et s’adresse à un public plus divers) et apprentissage (qui est de la formation initiale avec des cours en CFA).

Si la mobilisation des employeurs a été au rendez-vous, la ministre du Travail Elisabeth Borne appelle à « un point de vigilance » : ce sont surtout les niveaux supérieurs qui ont bénéficié de cette embellie. Elle appelle maintenant à une concertation pour la rentrée prochaine, avec un « focus particulier sur les niveaux BEP, CAP et bac pro ».

Quoiqu’il en soit, le succès des contrats d’apprentissage concerne à peu près tous les secteurs, de l’industrie, du BTP, du commerce et des services, à l’exception de l’hôtellerie-restauration en quasi arrêt depuis le début de la crise sanitaire.

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