+22,6% demandeurs d'emplo

+22,6% demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en avril 2020 en France

Au mois d’avril, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A, c’est-à-dire de personnes inscrites à Pôle emploi et qui n’ont pas travaillé du tout pendant le mois d’avril, a augmenté de 843 000 par rapport à mars (+22,6%). Le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi mais ayant travaillé dans le mois (catégories B et C) diminue, lui, de 633 600 personnes, expliquant ainsi les trois quarts de l’augmentation des personnes en catégorie A. Au total, le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi et recherchant un emploi augmente de 209 300 personnes au mois d’avril.

Cette hausse, historique, était prévisible car avril est le premier mois intégralement marqué par le confinement.
Elle s’explique par le fait que les personnes qui étaient au chômage en mars le sont toujours en avril : chaque mois, ce sont environ 550 000 personnes qui entrent et 550 000 personnes qui sortent de Pôle emploi. Or, en raison de la crise sanitaire et du confinement, on constate une forte baisse des sorties ce mois-ci (-34,9% pour les catégories A, B et C). La mise en place du confinement a conduit en effet à des non-renouvellements de mission d’intérim ou de contrats courts ainsi qu’à une baisse des embauches en contrats de courte durée.

Dans le même temps, les inscriptions à Pôle emploi ont elles aussi baissé par rapport à mars (-19,1% pour les catégories A, B et C), mais moins que les inscriptions liées à la fin de contrats courts.
Le chômage augmente donc parce que les entreprises, dans le contexte actuel, n’embauchent plus, mais pas parce qu’elles licencient massivement.

Pôle emploi s’est organisé pour faire face à cette situation et met tout en œuvre pour que ces personnes puissent bénéficier de leurs droits et être indemnisées en temps et en heure.

Le nouveau système d’activité partielle que le gouvernement a mis en place protège donc les emplois et les salariés. Au mois d’avril, plus de 8 millions de personnes ont ainsi bénéficié de l’activité partielle. Sans ce système protecteur mis en place dès le début de la crise, une partie d’entre eux serait, aujourd’hui, au chômage, et le nombre de nouveaux chômeurs se compterait par millions, comme aux Etats-Unis par exemple.

De plus, les personnes arrivant en fin de droits, c’est-à-dire qui ne devraient plus, normalement, recevoir d’allocations ont vu leur indemnisation prolongée jusqu’à la fin du mois de mai, c’est-à-dire au-delà de la date de confinement. Cela concerne plusieurs centaines de milliers de personnes. D’autres mesures ont été prises pour atténuer les impacts négatifs de la crise sanitaire, comme l’ouverture de l’assurance chômage aux personnes qui ont démissionné peu avant le début du confinement mais n’ont finalement pas été embauchées.

Au-delà de ces mesures d’urgence, le ministère du travail examine les propositions des organisations syndicales et patronales pour adapter rapidement nos règles d’assurance chômage à cette situation exceptionnelle. Les intermittents du spectacle, dont les conditions d’activité justifient des mesures spécifiques, bénéficieront d’une prolongation de leurs droits jusqu’à la fin du mois d’août 2021.

Enfin, le gouvernement travaille à un plan de relance pour favoriser le rebond de l’économie, la relance, et engager tous les moyens pour aider les entreprises à repartir, et donc à embaucher à nouveau. Un plan de relance de l’apprentissage sera ainsi présenté d’ici la fin de la semaine prochaine.

Visuel de Une : des chiffres prévisibles (illustration DR)

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